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De Vertières à ce jour en passant par le Pont Rouge: Le poids des négociants étrangers (2 de 4)

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Par Leslie Péan, 12 Novembre 2013 --- Les démêlés mineurs entre les dirigeants des anciens libres et des nouveaux libres pour le contrôle du pouvoir, source de la richesse, n’ont jamais cessé depuis. Une vraie guéguerre qui a mis le pays en faillite en le plongeant dans le gouffre de l’endettement. Les uns et les autres ont fait appel aux puissances étrangères pour leur offrir le contrôle du pays en échange du pouvoir. Mais la vraie guerre est bien celle qui a lieu entre les élites et le peuple. Roland Paret met cette situation en perspective en ces termes :

« Le problème de ce pays que vous connaissez, c'est que justement ceux qui n'ont même pas le salaire minimum, les Lamour Dérance, les Caca Poule, les Mamzèl, les Alaou, les Petit Noël Prieur et autres Romaine la prophétesse, c'est-à-dire la majorité du peuple, n'ont jamais été intégrés à la société, n'ont jamais été un élément de la définition du pays auquel ils sont censés appartenir : niés, refoulés, ils ont toujours été laissés aux portes des salons de ce pays que vous connaissez[1]. »

La bataille de Vertières du 18 novembre 1803 ouvre la route pour l’indépendance proclamée le 1er janvier 1804. Elle constitue le kaselezo à la naissance d’Haïti. Mais elle creuse en même temps la route qui mène au Pont Rouge moins de trois ans plus tard. L’Acte de l’Indépendance est fondateur du pacte social d’exclusion de la grande majorité de la population. Pacte fondateur pour continuer les productions matérielles de sucre, de café, de coton et d’indigo telles qu’elles se produisaient dans la colonie de Saint-Domingue. Ce pacte fondateur met en œuvre un ordonnancement cruel, un apartheid anti-africain, organisant la zombification de la population. La misère du plus grand nombre est planifiée à travers l’enrichissement d’un petit groupe de la classe de pouvoir d’état. Depuis lors, tous les efforts sont faits pour déposséder ces gens de leur conscience et de leur volonté afin qu’ils ne se rebellent pas. Toute l’énigme haïtien est là. Depuis lors un nihilisme sous de multiples formes est propagé dans le peuple. Tout est fait pour continuer la subsistance éternelle du même pour que nous ne puissions jamais aller au-delà de nous-mêmes comme le firent nos aïeux.

L’essence de la question haïtienne réside dans le sort réservé aux soldats, aux hommes qui ont été au cœur de l’événement, aux travailleurs agricoles à la source de la production des richesses. Des hommes mais aussi des femmes telles que Cécile Fatiman, Louise Râteau, Victoria Montou, Henriette Saint-Marc, Catherine Flon, Sanite Belair, Marie-Claire Félicité (Claire-heureuse), Marie Bunel encore connue sous les noms de Fanchette Estève ou Fanchette Moton[2].

Les nouveaux chefs indigènes qui se sont accaparé des plantations abandonnées par les colons veulent avoir de la main d’œuvre pour produire la richesse dans des conditions similaires à celles de la colonie. Les dirigeants du nouvel État n’ont cessé de dire aux anciens esclaves que l’obligation de continuer à travailler la terre fait partie de leurs devoirs sacrés. Ils claironnaient cette propagande d’autant plus qu’eux-mêmes méprisaient royalement le travail agricole tout en étant de grands propriétaires terriens. Dans les attentes des dirigeants haïtiens, les paysans doivent travailler avec joie pour construire la nation. Les nouveaux propriétaires disent aux travailleurs que leur plus important devoir est de travailler la terre.

Le problème de l’absence d’intégration de la majorité du peuple dans la société haïtienne ne cesse de se poser depuis la bataille de Vertières. La fondation de la nation a été faite sur des bases faibles et réductrices. Ce sont les paysans cultivateurs qui sont exclus, ceux qui sont les éléments les plus concernés par le devenir du pays. Leur contribution à la victoire de la bataille de Vertières leur est niée. En refusant de leur laisser dire leur mot sur le devenir d’Haïti, les dirigeants ont plongé les campagnes dans une instabilité permanente. Telles sont les causes endogènes des jacqueries qui vont de Germain Pico sous Dessalines, à Goman sous Pétion et Boyer, puis à Acaau et aux Piquets et Cacos. Là est le fil conducteur du mal qui réside dans la politique et l’organisation sociale consistant à écarter du partage du pouvoir les forces vives du pays.

L’effet net de ces facteurs a été un désenchantement progressif de la grande majorité des citoyens du pays. La confiance du peuple dans ses dirigeants s’est étiolée au fil des décennies. Les noiristes ont essayé d’utiliser la couleur pour sauver les meubles. Mais le peuple a vite vu que ces gens étaient aussi des démagogues qui voulaient simplement satisfaire leurs intérêts de classe. Les discussions et négociations nécessaires pour dégager un consensus n’ont jamais eu lieu. Sans ce travail de fond à effectuer pour élaborer un programme commun permettant à chacun de se sentir concerné, le pays est condamné à une dérive pouvant aller jusqu’à sa disparition totale. L’élaboration de ce programme commun pour le progrès économique et social nécessite des débats sur tous les sujets, Thème par thème, avec des délais précis, afin de dégager dans chaque domaine des solutions tenant compte des contraintes financières existantes et des nouvelles réglementations à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs visés.

 Des anticipations produisant l’esprit de pillage

La victoire de Vertières et la proclamation de l’indépendance le 1er janvier 1804 ont placé les pères fondateurs devant deux questions fondamentales. La première concerne le sort réservé aux Français et à leurs propriétés. La seconde est l’avenir d’Haïti une fois la paix rétablie entre la France et les autres nations européennes, l’Angleterre en particulier. Pour le premier point, il importe avant tout de référer à la férocité environnante de « l’entreprise criminelle de la colonisation »[3]. Il est clair que, dans une situation de guerre, il s’agissait autant d’une mesure de sauvegarde que d’une façon de s’approprier les propriétés et les biens des Français. Près de 5 000 français sont tués. Dessalines n’exerce pas une vengeance aveugle. L’ordre formel est donné de ne pas tuer les professionnels, médecins, etc. Les autres Blancs tels que les Anglais, Allemands, Polonais, etc. sont protégés. Des français amis de Dessalines tels que Jean Caze, Joseph Bunel, sont épargnés. Enfin le massacre n’est pas l’objet d’une structuration politique. Nombre de généraux autour de l’empereur s’y opposaient. Et c’est grâce à leurs complicités et au courage des commerçants tels que McIntosh que 2 400 français ont pu s’échapper des Cayes et trouver asile à Baltimore[4].

Mais cette mesure de représailles contre les Français était dictée par la réponse anticipatrice à la seconde question : l’avenir d’Haïti. En effet, dès les premiers jours de 1804, les généraux étaient persuadés que leur aventure allait bientôt prendre fin, une fois la guerre européenne terminée. Guy-Joseph Bonnet raconte ainsi cette réunion qui eut lieu chez Inginac, le directeur des Domaines en sa présence avec les aides de camp de Dessalines. « Boisrond Tonnère émit l’opinion que la guerre (européenne) ne pouvait être éternelle ; que la France ferait la paix avec les autres nations de l’Europe ; que, dégagée de ses embarras, elle porterait bientôt toutes ses forces sur son ancienne colonie, dans le but de s’en ressaisir ; que ceux qui possédaient actuellement le pays ne pourraient résister à la France ; que, quelle que fut leur énergie, ils seraient tous égorgés jusqu’au denier. "Dans cette prévision, ajouta-t-il, n’ayant que peu de jours à vivre, il nous faut largement jouir de la vie. Ce n’est qu’avec de l’argent que nous obtiendrons des jouissances ; Eh bien ! pour se les procurer, tous les moyens sont bons." Ce discours qui résumait les idées et les principes des aides de camp de Dessalines fut vivement applaudi. L’esprit de pillage dominait partout[5]. »

Cette représentation des événements futurs conditionne les esprits jusqu’en 1825. Bien que l’hypothèse d’un retour des Français ait alors perdu toute pertinence, le prix payé a été si lourd qu’il a détruit les possibilités d’une révision mentale du fait même que le financement d’une vraie construction nationale était devenu impossible. Les actions entreprises sur les attentes rationnelles d’un retour des Français pendant 21 ans ont continué avec leurs effets même quand les conditions objectives n’existaient plus.  

L’absence de savoir et de main d’œuvre qualifiée

 La politique fiscale adoptée par le nouvel État ainsi que la distribution des revenus ont joué contre la grande majorité de la population. La terre existe, mais les autres éléments fondamentaux de la fonction de production sont absents. Il y a carence de capital, de travail, de technologie, et surtout de connaissance. Les idées dominantes recyclent celles de la pourriture coloniale des maîtres et des esclaves pour les présenter sous différents maquillages. Le nouvel État n’a pas les cadres administratifs nécessaires pour procéder à la gestion de la terre. L’anarchie s’installe dans le régime foncier. Le capital nécessaire, estimé à 95 millions de francs, pour régénérer les plantations fait défaut.

Selon Robert K. Lacerte[6], il fallait 51 millions de francs pour réhabiliter 793 plantations de canne à sucre, 20 millions pour les 3117 plantations de café, 24 millions pour les 3906 plantations de coton, d’indigo et de produits vivriers. La population qui était de 520 000 habitants en 1789 n’était que de 380 000 d’après le recensement de 1805. Il y avait donc une rareté de main d’œuvre pour le travail agricole. Enfin au niveau du savoir, « le retard en connaissance et science fournit un angle sous lequel on peut saisir la situation dramatique de la nation haïtienne en 1804. La France, qui a tant exploité Saint-Domingue, y a organisé la conspiration de l’ignorance et y a entretenu le préjugé de couleur qui sera un levain de division au sein de la société haïtienne[7]

Le capital immatériel et « intangible » (information, connaissance, savoir-faire) est terriblement absent dans la nouvelle société. Les ressources humaines manquent pour plusieurs raisons. Le départ des « esclaves à talents[8]» avec leurs maîtres a créé un vide surtout dans la fabrication des 14 types de sucre allant du plus foncé au plus blanc. Le relais des colons pris par les généraux haïtiens était condamné à être pour le moins difficile. Comment faire fructifier un héritage déjà maigre quand le savoir n’existe pas ?

C’était un défi de taille que la nouvelle société n’a pas pu relever, car « ces esclaves à talents avaient la maitrise de nombre de métiers nécessaires à la productivité de la plantation. Ils étaient cabrouetiers, guildiviers, forgerons, chauffeurs, charpentiers, tonneliers, tailleurs de pierre, selliers et maçons. Les maîtres parfois les louaient à d’autres plantations pour leurs services contre rémunération[9]. Certains furent même envoyés en France pour parfaire leurs connaissances techniques. La nécessité pour les maîtres de diminuer leurs coûts de production pour augmenter leur rentabilité les amenait à prendre ce risque. En effet, certains esclaves envoyés en France pour acquérir une formation, eurent connaissance de la loi abolissant l’esclavage sur le sol français, remirent leur sort aux tribunaux et furent déclarés libres[10]. Ce fut le cas de Gabriel Pampy et Amanthe Julienne amenés en France de Saint-Domingue par le colon Isaac Mendès France en 1775[11]. »

Comme le souligne Vertus Saint-Louis, « les moulins dans les plantations n’ont pas été réparés et entretenus. Ceux qui étaient en fer ont été remplacés par des moulins en bois avec comme résultats une diminution de la productivité[12]. Cela a surtout affecté la production de sucre qui a connu une nette diminution autant en quantité qu’en qualité. Sur ce dernier point, la production de sucre terré (semi-raffiné) a diminué et celle de rapadou (sucre non raffiné) a augmenté[13]. Haïti ne pourra pas remonter la pente et atteindre le niveau de Saint Domingue qui produisait 30% de la consommation mondiale de sucre. L’exonération du sucre national de tout droit d’exportation dès 1818 n’a pas suffi à compenser les incidences de l’absence de technologie et de main d’œuvre spécialisée. En effet, les pertes s’accumulaient depuis sous Pétion en 1816. Les élites se battaient certes pour avoir des terres mais pour être des propriétaires fonciers absentéistes. La mise en valeur de terres était laissée à des fermiers.

 La prise de conscience du faible niveau de connaissances de la population est restée marginale. L’économiste Edmond Paul commente ainsi cette situation : « la société haïtienne naquit semblable à un monde renversé la tête en bas, où les plus inférieurs de ses membres, nous entendons dire les moins préparés, montèrent subitement à la surface, devinrent les éléments les plus consistants de l'ordre social nouveau, doués, par conséquent, de la vertu de l’affirmer plus solidement aux yeux de l’ennemi du dehors, et que cela accoutuma le peuple à porter ou à souffrir à la tête de son administration intérieure des hommes incultes qui n’y pouvaient désormais que le mal[14].» Le vrai blocage à l’avancement du pays vient de là, de ce que l’écrivain Dantès Bellegarde identifie quand il dit qu’Haïti est née « sans tête[15]. » En effet, la raison a difficilement droit de cité dans les affaires publiques. On ne saurait nier l’importance de ce facteur dans la perpétuation du triomphe tapageur et ostentatoire d’une médiocrité qui épuise la pensée dans la conduite des affaires publiques. Dénégation qui donne sa consistance au nihilisme qui étreint la société haïtienne.

 Le poids des négociants étrangers

 Le commerce, la monnaie, l’administration et les impôts hérités de Saint Domingue ne constituent aucunement une référence pour le nouvel État. Les habitants de la colonie ont des compagnies de navigation créées à partir des privilèges que leur accordaient le roi, ses ministres et les membres de la noblesse. Donc, les Haïtiens ont appris que la richesse vient de l’arbitraire du pouvoir d’État. Haïti continuait l’héritage de Saint-Domingue. « Ce fut une véritable tradition de corruption et de prévarication qui s’établit à Saint Domingue et dont, à ses débuts, devait hériter la République d’Haïti. Car, après l’Indépendance, en 1804, la jeune nation adoptera les principes et les pratiques d’administration légués par Saint-Domingue[16]. » Les fonctionnaires à Saint-Domingue n’avaient pas de comptes à rendre au cours de leur carrière qui durait parfois 10, 12 et même 25 ans.

Le nouveau pays est en ruines. La contrebande s’installe dans le commerce extérieur, notamment avec les marchands américains. Les efforts des sudistes esclavagistes américains pour diminuer le commerce des États-Unis avec Haïti se révèlent inutiles. Mais le commerce n’atteint pas les sommets de 1801, quand les échanges américains avec Saint Domingue étaient sept fois supérieurs à ceux de cette colonie avec la France. La relance de l’économie dévastée par la guerre de l’indépendance est difficile du fait même que les dépenses militaires et de sécurité grugent le budget au point de ne rien laisser pour des investissements dans le social. En 1804, les exportations de sucre, de café, de coton et d’indigo sont respectivement de moins de 34%, 40% 43% et 4% de ce qu’elles étaient en 1789. Les paysans sont plus intéressés par l’agriculture vivrière et la petite production marchande simple sur leur lopin que par la production de denrées d’exportation.

La relation étroite avec les commerçants américains fait partie du patrimoine légué par Dessalines à la Nation. Cette relation fait partie des formes d’adaptation imposées par l’ensemble des contraintes de la guerre de l’indépendance. Le général en chef Dessalines adresse une lettre au président américain Jefferson le 23 juin 1803 pour exprimer ses vœux de lendemains enchanteurs. Il écrit : « Le commerce avec les Etats-Unis, Monsieur le Président, présente aux immenses récoltes que nous avons en dépôt et à celles, plus riantes , qui se présentent cette année un débouché que nous réclamons des armateurs de votre Nation[17].» Dès le départ, sous Dessalines, l’État est obligé de s’endetter auprès des commerçants anglais et américains. Les folies remplacent l’austérité dans les onze ports ouverts au commerce extérieur où les négociants étrangers sont les plus actifs. Ces ports sont Cap-Haitien, Port-de-Paix, Gonaïves, Saint-Marc, Port-au-Prince, Petit-Goâve, Miragoâne, Cayes, Jérémie, Aquin et Jacmel.

Selon Thomas Madiou, « Dans la plupart des ports ouverts au grand commerce, les négociants étrangers, en corrompant les agents de douane, faisaient débarquer par contrebande la plus grande partie des marchandises qu’ils importaient. Ils exportaient les denrées par le même moyen. Ils faisaient de rapides fortunes et suscitaient toutes sortes d’embarras à ceux des agents du Gouvernement qui refusaient de transiger avec eux[18].» Mais, ce n’est pas tout. Ces commerçants sont aussi parfois les agents du renseignement de leurs pays respectifs. Ils apportent un vital élément d’intelligibilité. Par exemple, le 2 septembre 1804, le Secrétaire d’État James Madison et le président Thomas Jefferson utilisèrent les bons offices du commerçant américain Jacob Lewis pour négocier avec Dessalines[19]. Cette rencontre « informelle » a lieu aux Gonaïves. Des années plus tard, Jacob Lewis sera nommé officiellement, sous le président Boyer, agent commercial américain accrédité en Haïti par le président John Quincy Adam le 22 juin 1818[20]. Robert Sutherland, le commerçant anglais commissionné par Dessalines, informa l’Angleterre sur les effectifs de l’armée de Dessalines à partir de la commande de boutons pour les redingotes qui lui avait été donnée. Enfin, le commerçant français Alfred Laujon se révèle un incontournable agent secret français sous les gouvernements mulâtristes de Pétion et Boyer. (à suivre)

 Leslie Péan
Photo:Oxfam America


[1] Roland Paret, « Pauvre Haïti », Alterpresse, 8 janvier 2011.

[2] Ghislaine Rey Charlier, Histoire (Femmes dans l'Histoire d'Haïti), 30 octobre 2006. Voir aussi Philippe R. Girard, « Trading Races: Joseph and Marie Bunel, A Diplomat and a Merchant in Revolutionary Saint-Domingue and Philadelphia», Journal of the Early Republic, no. 30, Fall 2010, p. 355.

[3] Leslie Péan, Aux origines de l’État marron 1804-1860, P-au-P, Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2009, p. 89.

[4] Collection de différents discours et pièces de poésie par le jour de la fête donné e à Mr. Duncan McIntosh par les français réfugies de Saint Domingue, Baltimore, 9 janvier 1809.

[5] Edmond Bonnet, Souvenirs historiques de Guy-Joseph Bonnet, Paris, Auguste Durand, 1864, p. 131.

[6] Robert K. Lacerte, « Xenophobia and economic decline: The Haitian case 1820-1843 », The Americas, 1981, p. 507.

[7] Vertus Saint-Louis, « Sucre, science et révolution à Haiti », www.Montraylkreyol.org, 2007, p. 11.

[8] Nathalie Dessens, « Élites et diasporas: Les réfugiés de Saint-Domingue dans les Amériques au XIXème siècle », dans Christian Lerat, Élites et intelligentsias dans le monde caraïbe, Paris, L’Harmattan, 2008. Lire aussi du même auteur « Anatomie d’un oubli historiographique : les réfugiés de Saint-Domingue à la Nouvelle Orléans », dans Haïti, regards croisés, Paris, Manuscrit de l’Université, 2007. Lire enfin Néba Fabrice Yale, La vie quotidienne des esclaves sur l’habitation dans la Saint-Domingue française au XVIIIe siècle : regards de planteurs, de voyageurs et d’auteurs européens, Université Pierre Mendes France de Grenoble, 2011.

[9] Justin Girod-Chantrans, Voyage d’un Suisse dans différentes colonies d’Amérique, Neuchâtel, 1785, p. 162-163.

[10] Néba Fabrice Yale, op. cit., p. 24. Lire aussi Vertus Saint-Louis, « Sucre, science et révolution à Haïti », www.Montraylkreyol.org, 2007, p. 3.

[11] Leslie Péan, « Marasme économique, transmission des savoirs et langues (1 de 6) », Alterpresse, 23 mai 2013

[12] Lire la préface de Vertus Saint Louis à l’ouvrage de James E. McClellan III, Colonialism and Science – Saint Domingue and the Old Regime, University of Chicago Press, 2010, p. vii.

[13] Leslie Péan, Comprendre Anténor Firmin – Une inspiration pour le XXIe siècle, Editions de l’Université d’État d’Haïti, 2012, p. 49.

[14] Edmond Paul, Œuvres Posthumes, Tome I, Paris, Dunod et Vicq, 1896, p. 132.

[15] Dantès Bellegarde, Un haïtien parle, P-au-P, Imprimerie Chéraquit, Haïti, 1934, p. 21.

[16] Henock Trouillot, « L'Organisation et l'administration de Saint-Domingue”, Revista de Historia de América, No. 67/68, Jan - Dec., 1969, p. 123-124.

[17] On peut lire la lettre de Dessalines à Jefferson sur la toile en consultant The Thomas Jefferson Papers Series 1. General Correspondence. 1651-182, 
J. J. Dessalines to Thomas Jefferson, June 23, 1803, à l’adresse électronique French
http://hdl.loc.gov/loc.mss/mtj.mtjbib01252. On peut aussi la lire dans Yves Auguste, « Jefferson et Haïti 1804-1810», Revue d’Histoire Diplomatique, Paris, Pedone, 1972, p. 336.

[18] Thomas Madiou, Histoire d’Haïti, Tome III, P-au-P, Deschamps, 1989, p. 304.

[19] Gordon S. Brown, Toussaint’s clause – The founding fathers and the Haitian revolution, University Press of Mississippi, 2005, p. 249-250. Voir aussi Yves Auguste, op. cit. p. 341.

[20] Alain Turnier, Les États-Unis et le marché haïtien, Washington, 1955, p. 113.

 

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