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L'Equateur accorde l'asile politique à Julian Assange

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Londres entend pourtant extrader Assange vers la Suède, laquelle a indiqué rejeter les arguments équatoriens. Assange a salué une «victoire importante».

L'Equateur a décidé d'accorder l'asile politique à Julian Assange, «dont la liberté, la vie et la sécurité» doivent être garantis, a annoncé Ricardo Patiño, le ministre des Relations extérieures du pays. Il a estimé que Julian Assange, s'il était finalement extradé vers les Etats-Unis, n'y bénéficierait pas d'un procès équitable.

Julian Assange a estimé que la décision de Quito était une «victoire importante pour moi et mon entourage», a-t-il déclaré au personnel de l’ambassade. Mais «les choses vont probablement devenir plus stressantes maintenant», a-t-il souligné, alors que la Grande-Bretagne est toujours décidée à l’extrader vers la Suède.

Par la voix de Ricardo Patiño, l'Equateur a également appelé le Royaume-Uni à respecter les conventions internationales qu'il a signées et a dit espérer que les relations amicales entre les deux pays seront maintenues. L’Equateur «fait confiance au Royaume-Uni pour fournir le plus tôt possible les garanties et le sauf-conduit nécessaires et adaptés à cette situation», a ainsi dit Ricardo Patiño.

Il a également affirmé que Stockholm avait refusé une demande de l’Equateur, qui voulait que Julian Assange soit interrogé par les juges suédois dans les locaux de l’ambassade équatorienne à Londres.

Le Ministère des affaires étrangères britannique a aussitôt répondu que la décision équatorienne «ne change rien» concernant l’extradition d’Assange. «Nous sommes déçus» par la décision de Quito, a indiqué le Foreign Office dans un communiqué. «Mais, conformément à notre législation, monsieur Assange ayant épuisé toutes ses possibilités d’appel, les autorités britanniques sont dans l’obligation de l’extrader vers la Suède. (...) La décision du gouvernement équatorien ne change rien à cela».

Le ministère britannique des Affaires étrangères a toutefois ajouté qu’il recherchait «toujours une solution négociée qui permette (aux autorités britanniques) de remplir (leurs) obligations dans le cadre du Traité d’extradition».

Source:  LIBERATION avec AFP