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Le Nouvelliste, la doyenne, à 115 ans

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Toute l'équipe de Tout Haiti souhaite bonne fête et longévité à la doyenne de la presse écrite haïtienne. Nous souhaitons également une bonne fête à toute cette équipe de jeunes et de mon vieux qui ne fait que continuer une tradition rare dans notre histoire de peuple

115 ans ce n'est pas 115 jours ...

Bonne fête les gars !!!

Avoir 115 ans et vouloir grandir sans vieillir

Il y a de cela 115 ans, une entreprise démarra à quelques rues de l'adresse actuelle d'où ces lignes sont écrites. Un entrepreneur de presse et un imprimeur mirent en commun leurs efforts pour lancer un journal d'information générale qui se voulait au-dessus de la mêlée.


D'année en année, évitant les écueils, s'adaptant au changement, une lignée d'hommes tinrent haut le flambeau pour transmettre, de génération en génération ce qui est devenu Le Nouvelliste, l'une des rares institutions de ce pays à être à cheval sur trois siècles.

115 ans plus tard, les défis sont les mêmes. Faire un journal requiert une équipe d'hommes et de femmes, de plus en plus de moyens et une ambition.

Le Nouvelliste est à la fois un processus intellectuel de production d'articles, avec une mise en page informatisé et une maîtrise industrielle pour transformer de l'encre, du papier et plusieurs processus et un service de livraison de porte à porte. Si la technique change souvent, le métier de base reste celui des précurseurs. Chaque rouage et chaque personne y ont leur place. Une pièce manque, la machine s'emballe.

La différence notable entre le journal de 1898 et celui d'aujourd'hui est le dépeuplement du paysage de la presse écrite. Nous sommes passés d'un journal, même éphémère, par courant d'idées à un seul quotidien pour tout un pays en 115 ans. Cela décuple les responsabilités, nous oblige à ouvrir larges nos pages sans jamais perdre notre âme.

Pour faire face aux temps actuels, le journal s'est investi dans la réalisation d'un site internet interactif. Cela nous permet d'atteindre un plus large public et d'offrir à chacun l'option d'apporter son grain de sel dans les débats. Le Nouvelliste a aussi multiplié les alliances avec la radio pour être plus proche du grand public. Le journal s'est lancé dans la production de clips d'information sur vidéo d'abord via son canal sur YouTube, bientôt en onde claire sur votre petit écran. Toute cette offre nous permet d'être un groupe de presse complet, disponible sur la plus large palette des outils d'information.

Tout ceci oblige Le Nouvelliste à renforcer ses ressources humaines et à proposer une carrière pleine aux journalistes de plus en plus jeunes et bien formés qui peuplent ses couloirs. Notre ambition dans les temps à venir est de professionnaliser les métiers de presse. Permettre aux journalistes de vivre décemment de leur profession chaque jour un peu plus.

À la veille du 1er mai, une petite cérémonie a permis de rendre hommage à trois des plus anciens collaborateurs du journal, Désir Hilaire, facteur depuis 46 ans, Raphaël Féquière, journaliste, responsable de la section sportive pour ses 32 ans de services ininterrompus, et Carline Guillaume pour 25 années au service de la comptabilité. Celui qui les honorait, Max E. Chauvet, descendant du fondateur, aligne déjà 40 ans de permanence au Nouvelliste dont il a façonné la modernisation.

À côté du moteur humain indispensable pour l'avancement du journal, le prochain défi sera de compléter l'intégration de toutes les publications du groupe sur le site www.lenouvelliste.com. Les articles de Ticket et de Ticket Sport sont déjà disponibles quotidiennement sur le site. Le lancement, l'année dernière, du mensuel Magic Haïti et, cette année, de l'hebdomadaire Lakay Weekly va nous permettre d'offrir une large variété de rubriques en anglais et à terme sera complété par une offre variée d'articles en anglais et en français sur une base quotidienne.

La Constitution amendée fait d'un nombre de plus en plus croissant d'Haïtiens des descendants d'Haïtiens. Cela implique qu'ils maîtrisent mieux la langue de leur pays de naissance ou d'accueil que celle de leurs ancêtres. Aujourd'hui, l'anglais est notre priorité, demain ce sera l'espagnol.

Ce tournant permet aussi à un nombre plus important d'étrangers de s'informer à la source des informations sur Haïti et de comprendre toute la complexité de notre pays et sa riche diversité.

En cette année du 115e anniversaire du Nouvelliste, un regard rétrospectif nous permet d'apprécier le talent de ceux qui, de Guillaume Cheraquit et d'Henry Chauvet, à Oswald Durand, le premier rédacteur en chef, ont permis au journal de prospérer. Nous saluons tous ceux qui nous ont quittés pour d'autres horizons ou pour l'au-delà. Les douze mois qui viennent de s'écouler nous ont vu perdre Yolette Jacques, pilier d'un service essentiel au journal : la régie publicitaire.
Yolette, en plus de vingt-cinq ans de bons et loyaux services, a accompagné la transformation d'un petit journal recroquevillé sur lui-même jusqu'à la chute des Duvalier en une entreprise moderne et performante dont le nombre d'abonnés a été multiplié par trois au cours de la période. Cette croissance a été rendue possible grâce à l'apport des ressources de la publicité qu'elle avait su capter, gérer et intégrer dans la vie du journal sans que la ligne éditoriale ne soit affectée.

En ce 1er mai 2013, nous souhaitons à tous nos abonnés, à tous nos commanditaires, à tous nos lecteurs, un très bon 115 ans et une bonne fête de l'Agriculture et du Travail.

Je m'associe à tous les employés et collaborateurs du Nouvelliste, à Max E. Chauvet et Pierre Chauvet Fils, les propriétaires, pour vous assurer, encore une fois, des meilleurs sentiments de Le Nouvelliste, votre journal.

Frantz Duval Rédacteur en chef
Source: Le Nouvelliste

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