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Quatre personnes tuées dans l’incendie d’un camp de déplacés à la veille des 4 ans du séisme du 12 janvier 2010 en Haïti

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P-au-P., 11 janv. 2014 --- Quatre ( 4)  personnes, dont 3 fillettes, sont décédées suite un incendie qui a ravagé, vers 11:30 am locales (16 :30 gmt), ce samedi 11 janvier 2014, un camp de personnes déplacées, situé dans la municipalité de Delmas, à proximité de la route de l'aéroport international (au nord-est de Port-au-Prince), selon les témoignages recueillis par l'agence en ligne AlterPresse.

Parmi les victimes du sinistre, figure Sabine Léon, une fillette de 3 ans. Les deux autres fillettes mortes, dont les noms ne sont pas encore révélés, étaient âgées de 3 ans et 4 ans.

Les riveraines et riverains n'avaient pas encore retrouvé les parents des fillettes décédées, en fin d'après-midi de ce samedi 11 janvier 2014.

Louinor Mizaire, âgé de 38 ans, a succombé à l'hôpital des suites des brûlures enregistrées au « kan pèp pogresis dèyè lòj », établi à côté de l'ancienne piste de l'aviation militaire dans la capitale haïtienne. Le défunt laisse 3 enfants orphelins, après cet incendie, qui s'est produit à la veille du 4e anniversaire du terrible séisme du 12 janvier 2010.

Trente autres personnes grièvement brûlées, dont 4 enfants, ont été hospitalisées, rapporte à AlterPresse l'organisation Force de réflexion et d'action sur la question du logement (Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay / Frakka).

Toutes les tentes et les effets personnels, des 250 familles qui vivaient dans ce camp depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, ont été emportés par les flammes.

Lorsque les pompiers sont arrivés, il n'y avait plus rien à sauver, selon un dirigeant de Frakka interrogé par AlterPresse.

L'origine de l'incendie est inconnue. Mais le responsable de Frakka n'écarte pas l'éventualité d'un acte criminel.

Le feu, mis dans des déchets d'imprimerie jetés aux abords du camp, pourrait être à l'origine du fléau, selon les mêmes observations faites par des membres de Frakka qui se sont rendus sur les lieux de l'incendie.

Arrivés sur les lieux du drame, des membres de la Croix rouge auraient seulement collecté des données, sans assurer aucune forme d'assistance aux personnes sinistrées, rapportent des témoins à AlterPresse.

Il y a quelques semaines, les familles du camp auraient été recensées par l'organisation internationale des migrations (Oim), suivant les mêmes sources.

Sous le choc, la douleur dans l'âme, ils affirment à AlterPresse ne pas savoir comment ils allaient passer la nuit du samedi 11 au dimanche 12 janvier 2014, sur les décombres de leurs tentes ayant encore une odeur de brûlé.

Rudement éprouvées, les familles sinistrées dans l'incendie du 11 janvier 2014 déplorent l'absence d'instance étatique, pour leur apporter secours et assistance après le drame.

Beaucoup étaient en train de réfléchir sur des formes d'entraide communautaire, susceptible de leur permettre de s'abriter dans la nuit du 11 au 12 janvier, à la veille du quatrième anniversaire du tremblement de terre de 2010.

D'autres envisageaient des formes de mobilisation pour exprimer leurs frustrations et leurs revendications en faveur de logements décents, dont elles n'ont pas pu bénéficier depuis le désastre enregistré après le séisme de 2010.

Vers la fin de la journée du samedi 11 janvier 2014, l'organisation Frakka essayait de trouver un refuge provisoire, tout au moins pour la nuit, au profit d'une cinquantaine d'enfants sinistrés du « kan pèp pogresis dèyè lòj ».

Plus de 145 mille des 1,5 million de personnes, déplacées suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010, demeurent toujours dans des conditions difficiles dans les camps, selon les données dont a pris connaissance l'agence en ligne AlterPresse.

Il n'y a pas d'unanimité en ce qui concerne les statistiques : des organisations, intervenant sur la problématique du logement avancent même le chiffre de 200 mille personnes déplacées qui seraient encore dans les camps, 4 ans après le tremblement de terre.

La situation économique, sociale et sanitaire, des personnes vivant dans les camps, devient plus difficile, déplore Frakka.

Source: AlterPresse

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