Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Actualités

"Je solliciterai la démission du chef de l’Etat si des élections ne sont pas organisées cette année", déclare le président du Sénat

simon-desras-martelly-ti-lambertLe pouvoir Tèt Kale est de mèche avec des bandits notoires, selon le parlementaire

Le Sénat ne recevra pas de diktat du chef de l'Etat dans le cadre de ses attributions législatives, a solennellement prévenu lundi le président du Grand corps, Simon Dieuseul Desras, réagissant à une récente déclaration du chef de l'Etat sur la nécessité du vote par le Sénat de l'amendement de la loi électorale., conformément à l'Accord d'El Rancho.

Jugeant très arrogante la proposition du chef de l'Etat de mettre en application l'article 12 dudit accord surtout dans le contexte actuel, M. Desras considère que le président Martelly joue comme au poker, en refusant d'adopter les dispositions en vue de mettre en place l'organisme électoral. Car, selon lui, le Collège transitoire du Conseil Electoral Permanent (CTCEP) n'existe plus pour n'avoir pas organisé des élections en 2013. Il lui importe à présent de créer le Conseil électoral provisoire chargé d'organiser les élections, a-t-il ajouté.

Le président du Sénat annonce qu'il sollicitera la démission de M. Martelly si des élections ne sont pas organisées cette année.

Il annonce qu'il soumettra tout de même ce mardi à l'assemblée des sénateurs le texte du projet d'amendement de la loi électorale.

Sur un autre plan, Desras accuse le pouvoir Tèt Kale de connivence avec des réseaux mafieux. Il invite en ce sens la presse à vérifier si le puissant chef de gang Woodly Ethéart, alias Sonson La Familia, n'a pas pris refuge dans un des appartements commerciaux que possède le président Martelly. Sonson La Familia a personnellement participé au choix de plusieurs des agents intérimaires de l'Exécutif, dont ceux en charge de la Mairie de Saut d'Eau, déclare Simon Dieuseul Desras.

Alors que, pour sa part, le président de la Commission justice et sécurité du Sénat, Pierre Francky Exius, minimise la menace du chef de l'Etat de mettre en application l'article 12 de l'Accord d'El Rancho si l'amendement de la loi électorale n'est pas voté, le premier ministre Laurent Lamothe, par l'organe du porte-parole de la Primature Kedler Augustin, a soutenu lundi la menace de M. Martelly en demandant au Sénat de voter l'amendement dans les mêmes termes que l'a fait la Chambre des députés.

Kedler Augustin appelle par ailleurs les médias et les associations de journalistes à mettre de l'ordre dans la pratique du journalisme, déclarant qu'il n'est toutefois pas dans l'intention du gouvernement d'instaurer la censure.

Source: Radio Kiskeya
Publié le mardi 22 avril 2014

   A Lire Aussi: