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La Plateforme « Pitit Desalin » très remontée contre l’ambassade américaine

Pamela ak bolduc parlement haitienPamela white au parlement haitien

P-au-P, 14 janv. 2015 [AlterPresse] --- La trop grande implication de l'ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique en Haïti, Pamela White, dans les pourparlers voire la tenue d'une assemblée nationale au parlement haïtien, n'est pas vue d'un bon oeil par la plateforme politique Pitit Desalin (Descendants de Dessalines).

Dans une note publique, cette structure politique récente qualifie la diplomatie étasunisienne de « pro-consule » et de « chargée de mission du pouvoir Tèt Kale ».

« L'ambassadrice agit comme si Haïti était un Etat des Etats-Unis d'Amérique », estime Pitit Desalin.

White a été remarquée au parlement haïtien, le dimanche 11 janvier 2015, alors que les députés et sénateurs tentaient d'organiser une séance en assemblée nationale, suite à un accord politique paraphé, dans l'après-midi, par l'exécutif et des partis politiques de l'opposition.

La présence de cette diplomate étrangère dans l'enceinte du palais législatif est interprétée comme « une ingérence » et condamnée par Pitit Desalin, qui rappelle que le pays n'est pas sous la férule d'une occupation américaine, comme c'était le cas de 1915 à 1934.

« 2015 n'est pas 1915. La résistance a germé. Le réveil patriotique a sonné », crie laplateforme politique Pitit Desalin, née de la crise dite préélectorale en Haïti et revendiquant « une révolution pacifique, sortie des matrices de l'idéal dessalinien, donc du bien-être libre des masses ».

Pamela White est accusée d'avoir soutenu le président haïtien Joseph Michel Martelly qui n'a organisé aucune élection, en Haïti, depuis 2011.

La situation de crise actuelle est le « résultat d'une catastrophe, planifiée par Pamela White et Michel Martelly », martèle cette plateforme politique, très acerbe et très remontée contre la diplomate.

« Le gouvernement des Etats-Unis supporte fermement les efforts accomplis par le Président Martelly pour arriver à un consensus politique global, en vue de résoudre l'impasse politique en Haïti », indiquait, le 11 janvier 2015, la veille de la fin des mandats des députés et d'un tiers du sénat, un communiqué de l'ambassade étasunienne en Haïti.

Dans cette même communication, l'ambassade donnait un agenda corsé et herculéen aux protagonistes politiques, qui devraient, en moins de 24 heures d'horloge, « se mettre d'accord sur un cadre », relatif aux mandats des parlementaires, à la mise en place d'un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep), au vote des amendements à la loi électorale de 2013 et à la formation d'un gouvernement de consensus.