Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Analyses & Opinions

Leslie Péan: Retour sur l'article « Économie d'une langue et langue d'une économie » (Première de deux parties)

17-oct-2012-police-tirePar Leslie Péan, 21 mars 2013 --- L'assertion qui déclare la science arrogante est fausse. C'est l'ignorance qui est arrogante et c'est elle qui lamine notre société depuis deux siècles. Et elle continuera à la laminer tant qu'elle ne se heurtera pas à une opposition résolue, ferme et soutenue. La vérité blesse parce qu'elle dévoile une bêtise qu'on veut cacher. Mais on n'y peut rien ... car, comme disait Galilée, « Et pourtant elle [la terre] tourne ... »

Les qualités et les travers propres à notre société se retrouvent dans les débats sur le créole haïtien. On se donne des objectifs nobles sans même envisager les moyens de les atteindre. C'est exactement ce qui s'est passé avec la Constitution de 1987 sur le plan linguistique, entre autres. Pour ne pas aller au cœur des choses et à leur signification profonde (approche scientifique), on privilégie les formes et les apparences trompeuses « de la duplicité, du double langage et du travestissement du réel », ces dispositifs en place dans la postcolonie dont nous parle le professeur Achille Mbembe1 . Des dispositifs de progrès accomplissant des massacres au nom de la civilisation. Et qui se renouvellent à chaque génération avec des héritiers qui s'ignorent, mais qui continuent le travail des concepteurs et des diffuseurs de ces dispositifs pour leur trouver de nouveaux usagers.

Cette reproduction a des contours qui ne sont ni temporels ni territoriaux. Notre culture de calbindage se reproduit platement sur l'internet et les réseaux sociaux. Un travail savamment documenté et finement argumenté peut être détruit d'un revers de main, et avec un malin plaisir, par le premier quidam. Qui plus est, cette culture de malheur réclame même le dessus sous prétexte qu'il ne faut pas heurter les susceptibilités. Or c'est justement là que le bât blesse. Évoquant le dilemme de l'absence d'une culture de la contradiction, Jean-Claude Boyer explique que pour avoir la paix, « dans un milieu où les susceptibilités sont à fleur de peau, il est indiqué de ne se mêler de rien, de ne pas s'impliquer, ne pas se sentir concerné2 .» Fumisterie, prudence, ou refus d'aller à l'essentiel sans se perdre dans les détails en assumant une complexité imposée par l'Histoire ? Dans tous les cas, une chose est sûre : aucun progrès social n'est possible avec de telles susceptibilités à fleur de peau rongeant la société comme un cancer.

Au fort du koupe tèt boule kay de la guerre de l'indépendance, Dessalines n'a-t-il pas refusé de tuer le savant Etienne Descourtilz3 ? Ce n'est pas l'argent ou les arguments avancés par son épouse Claire-Heureuse qui firent changer d'avis à Dessalines, mais plutôt l'étalon cognitif du naturaliste français. D'ailleurs, les médecins et les pharmaciens furent épargnés de l'hécatombe du massacre d'avril 1804. Encore une fois, le respect des valeurs cognitives l'a emporté. Malheureusement, par la suite, notre culture d'ancien régime a repris le dessus et n'a pas été combattue jusque dans ses derniers retranchements. Sans compromis. En faisant pleins feux sur le pèlin-tèt haïtien : cette façon de voir et de faire qui refuse d'accepter la vérité polyphonique en la taxant d'arrogance. C'est la dernière trouvaille d'une pensée qui contribue, malgré elle, à mystifier le gros de la population.
Haïti est affectée d'un mal qui semble congénital, qui est plutôt une tare fondatrice. Comme l'explique Thomas Madiou parlant de nos origines :

« Personne non plus ne songeait à donner à Dessalines le conseil d'établir des institutions d'instruction publique, afin que le peuple, en s'éclairant, pût concevoir en quoi consiste la dignité humaine. Au contraire, la plupart de ceux qui avaient acquis quelques connaissances redoutaient la propagation des lumières dans les rangs de la masse. Déjà ils frémissaient à l'idée d'en voir sortir des hommes éclairés se saisissant de l'autorité du pays et se passant de leur concours ; l'avenir de la nation était sacrifié à des intérêts privés4 .»

Cette tare originelle bloque tout projet démocratique car elle garde la plus grande partie de la population dans l'obscurantisme. Mais également, et ceci est encore plus important, elle entrave la création d'un État de droit et encore plus celle d'un État de justice reposant sur un critère autre que celui du plus grand nombre. Le droit n'est pas nécessairement ce qui est juste. Souvent, le droit est la loi du plus fort imposée au plus faible.
Sur les brisées de la problématique développée par un philosophe comme Michel Foucault, la critique doit porter sur la structure théorique qui soutient la pensée et les actions. Foucault écrit : « Avant toute existence humaine, toute pensée humaine, il y aurait déjà un savoir, un système que nous redécouvrons5 .» En effet la génération qui monte au créneau aujourd'hui a trouvé une structure théorique et un savoir. Et ce sont de ces choses-là qu'il s'agit de discuter. Dans la tradition léguée par Eleanor Roosevelt qui dit : « Les grands esprits débattent des idées, les esprits moyens débattent des événements, les petits esprits débattent des personnes ».

L'intentionnalité émancipatrice ne suffit pas

En appelant au débat d'idées concernant la promotion de la langue haïtienne, le créole haïtien ou encore l'haïtien, il importe de ne pas rester uniquement au niveau du discours. Il faut aussi et surtout aller au niveau des pratiques économiques induites par un tel choix, par exemple la traduction d'une large gamme d'ouvrages et la diffusion du savoir en général. Il s'agit ici d'analyser la question de la langue par rapport à celle du savoir dans la lutte contre l'ignorance qui accable la majeure partie de notre population. Là est la vraie question : la diffusion du savoir. On sait que le marquis de Fénélon, gouverneur de la Martinique, disait en 1754 : « la sûreté des Blancs, moins nombreux, entourés dans les habitations par ces gens-là, exige qu'on les tienne dans la plus profonde ignorance6 . » Or justement, nous qui sommes ces gens-là ou qui revendiquons avec eux, nous ne pouvons nous engager avec des œillères dans des politiques qui, même bien intentionnées, risquent d'avoir un effet contraire au niveau du savoir. L'intentionnalité émancipatrice ne suffit pas. L'enfer est pavé de bonnes intentions ! De toute façon, le gouverneur de la Martinique a des émules en Haïti, comme l'a expliqué Thomas Madiou.

En effet, la diglossie (français/créole) constatée dans l'enseignement en Haïti traduit en matière d'éducation l'absence d'État ou mieux l'État marron qui trône partout et surtout dans un secteur aussi crucial que celui de l'éducation où 90% des écoles primaires (plus de quinze mille) sont privées au lieu d'être publiques. Faire à haute voix le constat d'une telle étrangeté et le dire passe pour être une injure ou une insulte dans certains milieux. Singulier petit pays disait Louis Joseph Janvier, qui n'arrive pas à réfléchir l'universel, et où, contrairement à tous les pays du monde, l'éducation primaire n'est pas assurée par l'État mais par des écoles privées. On le voit avec les déboires du Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO) qui vient renforcer ce déséquilibre en accordant une subvention de « 250 gourdes (6 $ US) pour chaque élève dans les écoles publiques et 3,600 gourdes (90 $ US) pour chaque élève dans les établissements privés7 . » La récente découverte de 766 fausses écoles recevant des centaines de millions de gourdes du PSUGO n'est que la face émergée de l'iceberg8 . En effet, selon une enquête de deux mois menée par l'association Ayiti Kale Je :

« Outre les soupçons de corruption, le montant alloué aux écoles pour chaque élève est très insuffisant, les paiements n'arrivent pas à temps et les professeurs ne sont pas bien rémunérés. De plus, les écoles visitées n'ont pas reçu de matériels, comme promis, pour assurer un minimum d'éducation9 . »

Une partie du courant qui soutient uniquement le créole au seul niveau du discours (aloral) refuse d'envisager les implications pratiques d'un tel choix qui exige une révolution sociopolitique et économique. Telle est l'essence de notre texte « Économie d'une langue et la langue d'une économie ». La création d'un bureau officiel chargé de la traduction créole de tous les documents officiels de l'État (comptes-rendus des réunions du Conseil des ministres et du Cabinet, résolutions du Parlement, procès-verbaux des tribunaux, etc.) exige un changement dans la production et l'allocation des ressources. Une révolution. Faire que l'État remplisse sa fonction régalienne est contraire à la politique de l'improvisation. Pas seulement dans les domaines de la police, de l'armée et de la justice mais aussi dans celui de l'éducation primaire. Même aux Etats-Unis d'Amérique, pays qui prétend être le chantre de la privatisation dans tous les domaines, 90 % des élèves américains sont scolarisés dans des écoles publiques.

Au fait, il importe d'admettre que l'État marron n'arrive pas à imposer des normes énoncées dans la Constitution. Déjà, il y a des divergences notoires entre linguistes haïtiens sur la nécessité d'une académie créole prévue dans l'article 213 de la Constitution en vigueur. Dans tous les cas, combien de livres faut-il traduire en créole haïtien chaque année ? Combien de livres sont imprimés en créole par an et combien d'enseignants sont qualifiés pour enseigner le créole dans le cursus primaire ? Est-ce le moment de s'occuper d'un mot créole pour en faire l'enjeu de cinq jours de discussion ? Quelle conscience de la réalité immédiate a besoin d'un tel langage, de telles échappatoires ?

Combattre la pensée magique

Ce n'est pas faire honneur au très regretté grammairien et linguiste Pierre Vernet (qui a beaucoup fait pour la promotion du créole mais aussi du français) et les 1300 professeurs tués au cours du tremblement de terre de 2010 que de persister à vouloir aborder la question du créole avec des œillères. Qu'est-ce que l'économie haïtienne est en mesure de supporter en termes de coûts pour la traduction de livres en créole chaque année ? 100, 200, 500, 1000 titres de littérature, sciences humaines et sociales, essais, jeunesse, droit, économie, médecine, sciences appliqués, psychologie, philosophie, etc. Haïti a-t-elle déjà le bassin de traducteurs nécessaires pour effectuer correctement ce travail ? L'université haïtienne dispense-t-elle la formation adéquate en ce sens ? Remarquons que la Finlande traduit 2000 (deux mille) titres en finnois par an pour un pays de 5 millions d'habitants et tous les Finlandais apprennent le suédois à l'école comme deuxième langue mais parlent anglais véritablement comme deuxième langue. Sans compter le russe.

Comment les traductions en créole haïtien des ouvrages de chimie, physique, géologie, biologie, mathématique seront supervisées pour assurer leur fidélité par rapport aux textes originaux français, anglais, allemands, etc. ? Autant de questions qui indiquent que la question du créole ne saurait être abordée ni avec légèreté ni avec démagogie. Il faut penser sérieusement. D'où mon article « Économie d'une langue et langue d'une économie » qui évoque certains enjeux desquels on ne saurait se soustraire dont le nombre de titres à traduire en créole haïtien par an. Car si l'on constate, chiffres à l'appui, que l'économie et les compétences haïtiennes ne permettent pas la traduction de 100 (cent) titres par an, le courant qui veut que tout soit traduit en créole doit réviser ses positions. À moins de vouloir laisser croire que les Haïtiens sont bloqués dans la pensée magique.

On aurait tort de penser que la question de l'éducation privée ou publique est secondaire. À l'exception de Christophe, cette question traduit le choix de l'ignorance fait par des aïeux qui nous ont pourtant donné l'indépendance. Quand, en 1816, Alexandre Pétion crée le Lycée Pétion dans un pays qui n'a pas encore d'écoles primaires, il confie à cet établissement la mission d'assumer l'éducation des fils des généraux de la guerre de l'indépendance. Choix de l'inégalité ancrée dans cette loi prise par le président Boyer en 1820 stipulant dans son article 14 : « Pour que l'admission d'un enfant ait lieu dans une école primaire, on présentera à la Commission de l'instruction publique du lieu une pétition dans laquelle seront mentionnés les services rendus à l'État par le père de l'enfant ; cette pétition sera soumise au Président d'Haïti et, d'après ses ordres, la Commission autorisera l'admission de l'enfant, s'il y a lieu10 .»

Ces services rendus à la patrie qui n'étaient pas précisés le seront dans une même loi en date du 29 décembre 1848 sous le gouvernement de Soulouque. En effet, l'article 76 de cette fameuse loi stipule que les places de pensionnaires dans les lycées sont réservés: « aux fils, frères et neveux des citoyens qui ont rendu des sévices éminents à la patrie ou qui se sont distingués dans les armes, les lettres, les sciences, les arts et particulièrement l'agriculture11 .» En réalité, les services rendus renvoyaient au degré de bassesse, de veulerie, démontré par un père de famille envers le président de la République. Du mulâtrisme au noirisme, le chaos haïtien est borné, en haut par l'élite d'apartheid sans perspective d'avenir et en bas par le populisme de droite et de gauche qui, sous prétexte de défendre les intérêts populaires, pratique une politique d'enfermement sans perspectives d'avenir également. L'absence de cette perspective d'avenir, de ce devoir-être, est l'essence du problème de la société haïtienne. Or justement, le drame de cette société est que l'avenir ne peut se concevoir sans cette dimension de la réalité qu'est l'histoire qui échappe complètement à la jeunesse d'aujourd'hui. D'où le blocage actuel du devenir.

La structure de l'absurdité dominante

Pour tenter de sortir de ce blocage, certains versent dans l'ésotérisme et les vœux pieux. Il importe de leur dire qu'ils rêvent les yeux ouverts. Sans ruse ou duperie, ce qui reviendrait à utiliser les armes de leur système, mais plutôt avec la vérité en restant au niveau de la pensée sans se préoccuper des individus X ou Y. En ce sens, peu nous importe les attaques personnelles. Tout comme l'est celle consistant à engager des débats sur le sexe des anges ou le sens d'un mot sans importance pratique. Quelle conscience de la réalité immédiate a besoin d'un tel langage, de telles échappatoires ? C'est de la diversion, inconsciente peut-être, mais réelle. Ce qui est aussi grave dans un pays sous occupation, qui meurt de faim et tend chaque jour sa sébile à la communauté internationale. Que ce peuple parle tamoul, hébreu, vietnamien ou créole haïtien, il meurt de faim. C'est çà l'important. Il faut le nourrir pour qu'il cesse de s'aventurer sur de frêles embarcations et se faire dévorer par les requins de la mer des Caraïbes. Dans la chaine des causalités qui expliquent son état de déchéance, ses oppresseurs immédiats parlent autant créole que lui dans la paysannerie, au Parlement et même à la présidence.

L'écrivain britannique Georges Orwell dans son ouvrage de 1948 intitulé 1984 avait fait une brillante anticipation et montré la possibilité de la création d'une société de surveillance où la liberté d'expression n'existe pas. Prenons l'exemple d'Internet, né de la révolution de la communication par ordinateur pour les besoins de l'armée américaine dans les années 1960. Tout en permettant de suivre les lectures, les échanges et les idées du commun des mortels, malgré la capacité donnée aux puissants de censurer, il s'est jusqu'à présent révélé neutre dans la transmission de l'information, surtout en Occident. C'est sur Internet qu'on a pu voir la vidéo de Wikileaks sur les crimes de civils commis par l'armée américaine en Irak. Cette dernière s'est contentée de demander à ses troupes de ne pas regarder la vidéo de Wikileaks sur Internet et n'en a pas bloqué l'accès. On l'a aussi vu en Tunisie et en Égypte où c'est grâce à l'Internet que les informations ont circulé permettant le renversement des dictatures dans ces pays. Les régimes totalitaires par contre bloquent l'accès à certains sites dans l'entendement qu'avait Georges Orwell.

La contribution fondamentale d'Internet jusqu'à nouvel ordre est de permettre à l'individu moyen qui a accès à un ordinateur de s'exprimer sans être censuré. De participer au reportage de l'événement tout en le faisant. Les médias traditionnels sont dépassés par la source d'information constituée par les réseaux sociaux. Mais ceci est très complexe. La moindre enquête révèle que les réseaux sociaux diffusent peu d'interventions structurées, reflétant certains aspects réels de la société haïtienne. Pour avancer vers l'objectivité, nous devons absolument combattre la subjectivité dominante dans nos comportements. Qui nous fait tourner en rond en nous renvoyant constamment à nous-mêmes. En ce sens, il faut aider les Haïtiens à laisser leur petit moi de côté pour aller au fond des choses, ce sans considération de leur hauteur, de leur couleur, de la forme de leurs têtes. Il leur faut donc entendre un discours de vérité. En diminuant la partie irrationnelle de leur univers.

Mettre fin au temps de la complaisance et des simulacres

Il y a d'un côté l'approche scientifique pour essayer d'expliquer le mal haïtien et lui trouver des solutions ; de l'autre, il y a toutes sortes de calbindages pour tourner en rond. D'un côté, il y a les tenants d'une approche historique qui montrent l'origine du mal et son développement, en étudiant les travaux des géants d'hier et en se mettant sur leurs épaules pour voir plus loin ; de l'autre, il y a des néophytes qui croient tout inventer et qui insistent à voir le monde seulement à partir du petit bout de leur lorgnette, qu'elle soit religieuse, littéraire, économique, développementiste, communicationnelle, politique ou linguistique. Le lecteur décidera où est l'absurdité, mais pour ma part, elle réside dans la vérité bornée de l'approche sectorielle de l'arbre qui cache la forêt. Une approche qui segmente la connaissance et ne comprend pas qu'il n'existe pas de monopole dans le domaine du savoir.

Les Haïtiens devront faire ce que d'autres peuples face aux mêmes problèmes ont fait ou ils disparaîtront de la carte du monde. Les intellectuels haïtiens vont de compromis en reniements et, quand ils sont coincés, ils tentent des replâtrages qui ne sont que tromperies conduisant au désastre. L'irrévérence est préférable à la complaisance come forme majeure de comportement. Surtout quand il s'agit de combattre la complaisance consistant à ne pas dire la vérité à l'autre pour ne pas le froisser. Ce sont ces comportements qui nous font régresser depuis deux siècles. Le vrai demeure la vérité, qu'elle soit dite sur un ton cavalier ou doucereux. Les dérapages qui agacent sont excusables, car à moins d'être franchement hypocrite, il est difficile de garder le sourire dans la plume quand on critique une machine produisant des bêtises depuis deux siècles. La courtoisie est nécessaire mais pas entre interlocuteurs dont l'un a les mains nues et l'autre est armé d'un gourdin. Un média par exemple !

(à suivre)

Référence:


1Achille Mbembe, « Qu'est-ce que la pensée postcoloniale? », Esprit, décembre 2006. Lire aussi du même auteur De la postcolonie, Paris, Karthala, 2000.
2Jean-Claude Boyer, « De l'indifférence de circonstance », Le Nouvelliste, 23 octobre 2012.
3Jeremy Popkin, Facing Racial Revolution: Eyewitness Accounts of the Haitian Insurrection, University of Chicago Press, 2007, p. 288.
4Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Tome III, P-au-P, Editions Deschamps, 1989, p. 221-222.
5Michel Foucault, Dits et Écrits, Tome I, Paris, Gallimard, 1994, p. 515.
6Hubert Jules Deschamps, Histoire de la traite des Noirs de l'Antiquité à nos jours, Paris, Fayard, 1972, p. 132.
7« Haïti-Éducation : Le programme gouvernemental "école gratuite", une victoire ?», Alterpresse, 13 février 2013
8Frantz Duval, « 766 fausses écoles, combien de vraies ? », Le Nouvelliste, 11 mars 2013.
9« Haïti-Éducation : Le programme gouvernemental "école gratuite", une victoire ?», op. cit.
10Edner Brutus, Instruction publique en Haïti, P-au-P, imprimerie de l'État, 1948, p. 85
11Serge Petit-Frère, L'éducation haïtienne en question, P-au-P, Éditions Fardin, 1980, p. 53.

 A Lire Aussi: