Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Analyses & Opinions

Michèle Bennett a oublié de mettre un point sur un de ses ‘’İ’’.

michele benett duvalier en noir touthaitiMichèle Bennett Duvalier ancienne première dame du dictateur Jean Claude Duvalier

Par Jose J. Davilmar  --- Dans les colonnes du Nouvelliste du 22 Octobre 2016[1], à la fade et rebutante question : « Qu’avez-vous fait de mon pays ? Â» de feu Jean-Claude Duvalier, reprise à tout bout de champ par sa femme Michèle Bennett, je répondis : Â«  Ils ont parachevé l’œuvre de destruction initiée par les administrations de feux beau-père et mari… Michèle, en passant, sachez que les trente ans de mauvaise gouvernance des Duvalier (père et fils) associée à une absence totale de morale, d’éthique et de décence ont conduit le pays à cette déréliction, au fond de cet abysse. Â» 

Dire qu’à grand coup de publications, l’ancienne première dame, devenue une superstar des réseaux sociaux, persiste à réclamer des comptes à la nation à travers sa rubrique :’’ Mes points sur les I â€˜â€™. Ainsi, dans une de ses récentes parutions, elle prend en main le délicat cas de Guy Philipe et exprime tapageusement et sans raison réelle toutes ses amertumes en tant que citoyenne et ancienne première dame. Je dois tout de même lui rappeler que seules l’innocence et la coopération du dernier des ’’cacos’’ haïtiens, Guy Phillipe, peuvent l’aider à sortir de ce merdier, de ce bourbier dans lequel il est enfoncé jusqu’au cou.

Ainsi, dans son amnésie chronique, Michèle a oublié le cas de son frère, Frantz Bennett, qui fut arrêté le 27 mars 1982 à Porto-Rico[2] pour trafic illicite de stupéfiants par la Drug Enforcement Agency (DEA). Alors qu’elle était à l’époque la toute-puissante et l’influente première dame de fer d’Haïti. Son frère purgea 30 longs mois de détention dans les geôles fédérales américaines sans qu’elle n’a pas pu voler à son secours comme elle veut s’arroger le droit de le faire aujourd’hui avec zèle pour un ‘’sénateur élu’’. [3]

Aurait-elle laissé tomber son propre frère par peur peut-être d’éclaboussures ? Ou savait-elle pertinemment que cela aurait un coup d’épée dans l’eau ? Il est difficile de comprendre que Michèle ignore que la meilleure façon d’échapper aux rigueurs des sanctions de la DEA est de ne pas se mettre en contravention avec cette impardonnable institution. Il y a lieu à présent de demander à l’ancienne première dame : A qui profitait réellement le trafic illicite contrôlé par Frantz Bennett en Haïti ? A lui-même ? A sa famille ou au gouvernement de feu son beau-frère ? Tant de questions[4] sur lesquelles Michelle se doit de jeter la lumière avant de s’ériger en donneuse de leçons dans un pays qui a du mal à se relever de l’abjecte dictature imposée par ses feux beau-père et mari.

Le pli de l’histoire ne se décide pas autour de publications rabâchées qui rappelleront sûrement au peu d’Haïtiens qui ont bonne mémoire les extravagances financières, les dépenses ostentatoires, l’arrogance et l’indifférence patente à la cause haïtienne d’une Michèle Bennett Duvalier aujourd’hui visiblement en panne de paraitre et de perspectives. On dit que la faillite rend nerveux, serait-ce le cas de l’ancienne première dame réduite à ses derniers sous, dit-on ? Qu’elle apprenne dorénavant à mettre le point sur ses Ä°, à barrer ses T pour ne plus passer à côté.

Jose J. Davilmar
Economiste, écrivain
Janvier 2017
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.