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Si « Satan » existe, il ressemble à Franck Romain... (par Robert Lodimus)

frank romainFranck Romain Ex - Colonel FADH

 

 

« Si la mort était la fin de tout, ce serait un grand avantage pour les méchants.»
(Socrate)

Par Robert Lodimus  - Les nouvelles du soir ont annoncé dans l'indifférence générale le décès de l'ex-colonel Franck Romain. Le militaire tortionnaire a été domestiqué par François et Jean-Claude Duvalier pour commettre les pires atrocités reprochées aux deux gouvernements. Si Satan existe, c'est à ce « crocodile des marais » qu'il ressemble. L'enfer s'impatientait probablement de l'arrivée tardive de l' « écorcheur » de Jean-Jacques Dessalines Ambroise. Le « boucher » de Louis Drouin et de Marcel Numa – l'engraisseur des chiens vagabonds de Titanyen – n'a pas volé sa place au royaume d'Hadès et de Perséphone. La cruauté de cet Henri Fonda dans le rôle du tueur « Franck », le personnage froid, monstrueux et terrifiant du long métrage « Il était une fois dans l'Ouest (C'era una volta il West)», du réalisateur italien Sergio Leone, n'est comparable qu'à celle de Roger Lafontant, le ministre de l'intérieur de Jean-Claude Duvalier qui a achevé avec une baïonnette le docteur Lionel Lainé à l'hôpital militaire de Port-au-Prince. La férocité de Franck Romain dépassait de loin le cynisme et le sadisme de Néron qui, pourtant, se rendit coupable d'un odieux matricide. L'empereur dément commandita le meurtre de sa mère Agrippine.

Désormais, les âmes des victimes de Franck Romain pourront se reposer en paix quelque part dans la vallée des esprits. Elles vont cesser d'errer dans les airs, à la recherche du « malfaiteur » qui a détruit la « matière » qui les abritait.

Port-au-Prince lui-même doit se sentir soulagé de la présence indésirable de cet « Hérode Antipas » qui a ensanglanté ses rues et ses maisons. Aucune cathédrale, aucun temple protestant, aucune mosquée, aucune pagode, aucune synagogue, aucun péristyle, aucune loge ne devrait ouvrir ses portes pour recevoir la dépouille maudite du Goebbels de 1957. Dans quel cimetière ce « salaud » sera-t-il inhumé? En tout cas, certainement pas parmi les pauvres gens que ce fils zélé de Belzébuth a charcutés avec sa machette. Lorsque la populace de la ville des Gonaïves fit rendre son dernier souffle à Gros Féfé – le camarade de crimes de Franck Romain, Albert Pierre, Abel Jérôme... – les riverains refusèrent au cadavre l'accès du cimetière. Alors, quelques chemineaux traînèrent le corps mutilé en dehors de la cité et l'enfouirent sans cercueil dans un trou putride. Exactement comme le bourreau de Poste Marchand le faisait pour les intellectuels, les illettrés, les pauvres, les riches, les adultes, les enfants et les vieillards qu'il éventrait.

Avant de crever dans son palais, le Pinochet de la République d'Haïti a probablement eu le temps de repasser, page par page, le livre volumineux de ses crimes et de ses forfaits. Revoir chaque visage qu'il a refroidi. Chaque sourire qu'il a effacé. Tous les yeux qu'il a fermés. Tous les cercueils qu'il a fait vendre. Tous les enterrements qu'il a occasionnés. Toutes les larmes qu'il a fait couler. Tous les enfants qu'il a « orphelinisés ». Tous les biens des prisonniers torturés et exécutés à Fort-Dimanche qu'il a volés...

Ne fallait-il pas priver la Nation haïtienne du spectacle répugnant des funérailles de Franck Romain? Certains compatriotes ressentiront une envie de nausée au passage du convoi funèbre. Pourquoi ne pas en avoir fait strictement une affaire de famille : enterrer le Klaus Barbie de la Caraïbe sans tambour ni trompette dans la cour de son hacienda principale? Ah! il y a de ces noms-là que les individus portent toute leur vie comme un fardeau...! Franck Romain restera longtemps encore la « Honte » de ses descendants. Maxime Bertrand, la fille de Roger Lafontant qui collabore à des émissions de nouvelles à Radio Canada, a réglé définitivement les problèmes de son embarras torturant. Elle a changé de « nom ». Comme les Conzé...

Sans le cacher, nous sommes révoltés à l'idée que ce « Dracula » à la peau sale – hideux comme la « Bête » de Jean Cocteau – puisse bénéficier d'un lieu sépulcral sur le sol de la patrie qu'il a immolée comme Iphigénie. Alors que l'on cherche jusqu'à présent l'endroit où sont déposés les restes du révolutionnaire, médecin, essayiste et romancier Jacques Stephen Alexis. Le peuple haïtien attend de rendre à ce héros et martyr de la « Liberté » les « Honneurs » qu'il mérite et qui lui sont dus. Adolphe Hitler n'a pas de sépulture. On n'enterre pas les « cochons sauvages » parmi les êtres humains.

Quelle douloureuse et insupportable contradiction!

Émile Olivier, Jean- Richard Laforest, Villard Denis (Davertige), Franck Laraque sont morts, comme Frantz Fanon, à l'étranger ! Ils ont rendu leur dernier soupir dans un hôpital d'une ville de l'Amérique du Nord où ils supportaient courageusement le poids nostalgique de l'exil interminable et troublant. Anthony Phelps, Gary Klang, Frantz Latour, Yves Joseph Médard (Rassoul Labuchin), Berthony Dupont connaîtront – peut-être – un sort identique.

Mercredi 30 septembre 2017, nous avons rendu visite à Rassoul Labuchin qui est actuellement hospitalisé à Marie Clarac dans un quartier de Montréal Nord. D'ailleurs, c'est nous qui lui avons appris l'extinction de ce « bourreau de Venise ». Avec un sourire de soulagement, le cinéaste répétait tout bas : « Enfin, la nature en a décidé...! » Une façon de signifier que la nouvelle a pris du temps à nous parvenir. Et c'est bien vrai qu'on espérait l'avoir plus tôt. Le champagne de François Benoît et de bien d'autres familles persécutées par les escadrons de la mort du père et du fils cannibales était peut-être au frais depuis longtemps. Il ne faut pas non plus oublier les « massacrés » de l'événement de l'Église Saint Jean Bosco survenu à la Saline le 11 septembre 1988, sous le gouvernement dictatorial du toxicomane Henri Namphy. Le coup d'État de Prosper Avril était enregistré six jours après la tragédie qui défraya la chronique dans la presse mondiale. La clameur publique est convaincue de la responsabilité directe d'Henri Namphy et de Franck Romain dans la planification et la matérialisation de l'hécatombe. Ces deux dangereux « meurtriers » n'ont pas payé leurs malversations, leurs atrocités, leurs homicides à la société. Les autres « guillotineurs duvaliéristes » qui sont toujours vivants se prélassent en République Dominicaine, continuent à s'enrichir au Palais législatif de Youri Latortue ou au sein de la présidence criminelle et illégitime de Jovenel Moïse, l'inculpé inconscient et insouciant qui doit aller rejoindre son « frangin » en prison dans une ville floridienne.

Dire que le ciel, encore, nous a trahis. Jean-Claude Duvalier, Franck Romain, Albert Pierre, Michel François, Jean Valmé... n'auraient pas dû être épargnés de l'« eschatologie » de Roger Lafontant ou de Claude Raymond qui paraissait aussi la leur. N'est-ce pas vraiment le temps de déraciner « l'ivraie de l'impunité judiciaire » qui prive les « génocidaires » de leurs « justes salaires »?

Cependant, c'est la nuit de la « Révolution » que les masses, à peu près comme Cjamango dans le film de Vincenzo Musolino, cracheront à la face de leurs bourreaux : « Demandez pardon à Dieu, pas à nous... » Et quelques minutes après, le tsar Nicolas II et les membres de sa famille, le dictateur Nicolas Ceausescu et son épouse ... se cassèrent en deux comme un sac vide. Le peuple applaudit. La « Justice » est faite... Rendue aux humbles justiciables privés de leurs droits imprescriptibles et de leurs libertés originelles. Mussolini et sa maîtresse tentèrent de s'enfuir. Mais les camarades demeurèrent vigilants. Ils veillèrent au grain. Le prolétariat de notre pays attend lui aussi l'instant joyeux où le drapeau de la « Libération » flottera finalement dans un « ciel bleu, sans une taie, sans une fissure ».

Le crépuscule fait place
À la nuit épaisse.
Un silence tombal
Étreint la terre.
Dans la pénombre
Où comme le morveux sans toit,
Je m'accroupis,
M'arrive au loin
Un roulement lugubre
De tambours.
Assoiffé de vengeance,
Je médite :
« Le tam-tam de l'homme mutilé
Mangeur d'hommes chacals. »
La horde des opprimés
Hèle les spectres
De la vindication.
Une odeur de tafia
Mélangé de bardane
Et d'absinthe
Envahit l'air :
Drogue de combat
Autrefois
Des Nègres Bossales
Et Créoles
Pour anéantir
Les siècles de cruauté
Et changer
La liqueur de souffrance
Qu'ils ingurgitaient
De l'aurore à l'angélus.
Les tam-tams
Rythment aux sons des lambis.
La terre d'Haïti
Continue de pleurer
Ses enfants éparpillés,
Harassés,
Humiliés
Sous des cieux étrangers.

Vous tous,
Enfants de l'île naufragée,
Descendants de Gorée,
Également vous
Camarades
Qui dépérissez
Dans les bicoques
De la « mouscaille »:
La peur ne paralyse pas
Vos bras belliqueux.
Regardez!
Ils sont seulement attachés
Aux carcans de l'opprobre.
La hache de guerre n'est pas perdue :
Seulement ensevelie
Sous un éboulis d'injustice.
Votre terre n'est pas anéantie :
Seulement séquestrée
Par les « coyotes »
Du « Nord ».
Courage, Camarades!
L'aube prochaine
Se pointera
Dans la clarté ardente
D'un firmament glabre.
Les chacals disparaîtront...
Et fièrement,
Nous reprendrons les sentiers
De la Gloire,
Avec dans nos mains,
Les scalps des bourreaux.

Comment se résigner à l'idée de demeurer amorphe au milieu d'une population dépérissante, sans rechercher la stratégie d'une lutte révolutionnaire et s'en offrir les moyens, dans l'espoir de faire lever sur les villes, les bourgs et les villages le soleil qui a accompagné Hilarion Hilarius dans son dernier voyage? Nous parlons également des rayons du soleil qui a frappé la poitrine du prolétaire Paco Torres, avant qu'il soit tombé criblé de balles dans l'ouvrage historico-sociologique « Sucre noir » de Maurice Lemoine, qui décrit extraordinairement, spectaculairement les conditions misérables dans lesquelles sont maintenus les « viejos » et les « congos » en territoire dominicain.

Edmund Burke rappelle : « Il suffit que des hommes de bien ne fassent rien pour que le mal triomphe. » Burke, appelé le père du conservatisme moderne, qui a influencé les œuvres de plusieurs grands philosophes, et qui a séduit particulièrement Denis Diderot et Emmanuel Kant, attire notre attention sur les conséquences désastreuses de l'immobilisme social, de l'amorphisme politique, du « désengagisme » économique et de l' « aliénationnisme » culturel.

À l'ère du macoutisme 6ème version (François, Jean-Claude, Namphy, Manigat, Avril, Sweet Micky-Jovenel), c'est le cardinal Chibly Langlois qui interprète le rôle de François Marie Wolf Ligondé dans la dramaturgie de la bande des Tèt Kale, mise en scène par Sandra Honoré, Peter F. Mulrean, Léopold Berlanger et Pierre-Louis Opont. Le prélat n'a-t-il pas utilisé l'argent des pauvres fidèles – collecté à l'occasion des cérémonials liturgiques – pour organiser des rencontres démagogiques à l'hôtel El Rancho au profit de son « parti rose »? Ses « festins à la Babette [1] » ont rassemblé les meilleures « têtes de bétail » qui garnissent la « ferme politique ». C'est grâce à ce haut dirigeant de l'Église catholique – reconnue comme la tanière principale de la pédophilie – que l'équipe des « crânes rasés » se tient aujourd'hui encore en selle. Fait la pluie et le beau temps. Entrave le fonctionnement normal du pays. Pille le trésor public jusqu'au dernier centime. Injure la presse haïtienne. Menace la liberté d'expression. En qualité de protecteur inconditionnel des néoduvaliéristes – comme le fut Las Casas pour les Amérindiens – c'était à Chibly Langlois que devrait revenir le « privilège ingrat » d'encenser le cadavre du sorcier des Recherches criminelles, des Casernes Dessalines et de Fort Dimanche. De prononcer l'oraison funèbre qui saluerait et consacrerait le périple tourmenté – mais combien souhaité – du lycanthrope au travers des méandres de l'éternité infernale.

Dans la « catéchèse impériale », la « souffrance des pauvres » s'appelle « le salaire du péché ». Et de ces basiliques trompeuses, hallucinantes qui lèchent le menton du ciel, montent des prières contradictoires à l'heure de l'Angélus du soir : ceux-ci remercient l'indigence ; ceux-là psalmodient l'opulence ! Car chacun reçoit ce qu'il mérite. Allez donc savoir de « quel côté est le Bon Dieu », pour paraphraser John Wayne! Cette exclamation sensée nous rappelle aussi le personnage révolutionnaire du nom de Simon, que nous avons créé dans le roman inédit « Le sang de la prophétie » qui sera publié sous peu :

« Simon le bagarreur n'allait pas à l'église. Il était vodouisant et ne le cachait pas. De son vivant, il ne voulait point entendre parler des « ragots de repos éternel » offerts en échange des années de misère vécues sur une planète de malheurs insensés et de déprime immense. Il n'était pas du genre qui engendra le « gandhisme » ou le « luthérianisme ». Et surtout, pas question de tendre l'autre joue aux persécuteurs impénitents! Pas de crucifix accroché aux panneaux de sa maisonnette qui rappelait le calvaire d'un Messie venu de l'Orient pour imposer aux hommes et aux femmes de bonne volonté sa croix et son chapelet de tourments, alors qu'il se révéla lui-même impuissant devant les bourreaux de la fatalité historique et religieuse...! Simon avalait son bol de farine de maïs mélangé aux petits poissons des chenaux, puis allait s'allonger sur la paillasse dure jusqu'à l'aube. C'était inconcevable pour lui de considérer la pauvreté comme un privilège sacré, jusqu'à aller remercier cet Être Suprême, disait-il, qui n'avait aucun sens de partage équitable. Pour Simon, ce qui importait avant tout, c'était de pouvoir profiter avec ses proches des meilleurs moments de la vie. Boire et manger à satiété, sans peur du lendemain, voyager et circuler sans contrainte, s'amuser sainement... Pourquoi tout cela était-il des privilèges réservés aux gens aisés qui sont les seuls à pouvoir franchir toutes les frontières des plaisirs interdits aux traîne-misère comme lui ? »

Que son âme soit maudite!

Les « tueurs » impénitents ne sont pas à l'abri d'une agonie sans agitation. Ils tremblent devant les portes du destin fatidique. Ils n'osent pas les franchir seuls. À l'instar de Néron surpris par la révolte de Rome, et qui, pour échapper au supplice des parricides, supplia Épaphrodite de l'aider à mourir. Impossible pour ce « barbare des cavernes », ex-officier supérieur dans l'armée criminogène de l'occupation de 1915, d'avoir crevé dans son lit de mort sans avoir pensé à tous les actes de criminalité qu'il a plantés comme des jalons de souffrances humaines sur le parcours de son existence indigne, vile et abjecte! Dans quelle mesure le passé de ce « loup-garou » ne serait-il pas une « source de malédictions » pour ses proches? Quels souvenirs doivent-ils garder de ce « monstre familial» qui a assassiné les Riobé père et fils, dans le but de leur dérober un modèle de véhicule de la marque « Mercédès ». Les enfants de Franck Romain héritent des biens acquis par le vol et dans le sang. C'est un lourd héritage...!

Ces « abatteurs de la vie » ont survécu trop longtemps à leurs œuvres d'horreur, de destruction et d'immolation. Ce qui est plus révoltant pour la plupart d'entre nous : ils ne se soustraient pas aux yeux de leurs victimes. Ils continuent de s'afficher, de s'exposer sur la place publique avec le pouvoir de l'arrogance. Comme si le temps avait déjà tout gommé dans le cahier de la mémoire collective.

Que sont devenus les descendants de ces Femmes et de ces Hommes exemplaires – pareils aux chevaliers braves et hardis de la Table Ronde au service du roi Arthur, semblables au légendaire Lancelot de Jerry Zucker, et sans avoir eu le bouclier de Thétis – qui se furent vaillamment opposés à la France esclavagiste, pour s'élever, partout sur la planète, en « vecteurs de l'Équité sociale ». Et pourquoi pas du même coup en bâtisseurs farouches du tabernacle inviolable des droits humains ? Nos ancêtres n'avaient-ils pas déjà le sens de la « démocratie » à la dimension « périclésienne [2]» ?

Que sont-ils devenus tous ces enfants de la « Liberté » dont les pères et les mères qui – sans avoir lu et maîtrisé Aristote ou Platon – parvinrent à anéantir la domination de l'Europe féodale sur les terres de Saint-Domingue? Où sont donc passés les héritiers des repriseurs de la conscience citoyenne mondiale? Les mauvais sorts qui se sont échappés de la boîte de Pandore les ont-ils à ce point ramollis ?

Installé dans les bras de l'aube glaciale pour rédiger ce texte, le nom du prêtre militant assassiné le 28 août 1994, Jean-Marie Vincent, a illuminé comme un éclair furtif notre mémoire. Un autre crime odieux des militaires que Jovenel Moïse et Wilson Laleau tentent de ressusciter au nom de la constitution bancale du 29 mars 1987. Ce document confus, obscur, occulte, rédigé par la petite bourgeoisie intellectuelle opportuniste, n'a rien à voir avec la recherche du bien-être des masses. Il ne possède aucun caractère sacré pour le peuple.

Un meurtrier au Parlement haïtien

Selon les révélations scandaleuses de Julian Assange de WikiLeaks, l'exécuteur principal du père Jean-Marie Vincent se cache dans l'enceinte du Palais législatif. Ce « cyclope » qui crache le feu est devenu un acteur influent de la scène politique nationale. Aspire même, avec toutes les accusations qui lui pèsent sur les épaules, à se faire « nommer » président de la République. Le « politicien renard » ne sait-il pas que les chances de Jovenel Moïse de terminer le « cycle présidentiel de la honte et de la controverse » se rapetissent chaque jour?

Certains animateurs de la presse parlée, noyés sous les flots de l'inculture politique révolutionnaire, répètent constamment que le peuple doit respecter les « lois » de l'État bourgeois. Ces mesdames et ces messieurs n'ont pas lu les deux ouvrages biographiques de l'auteur prolifique Max Gallo sur le tyran Napoléon Bonaparte. Pour accéder au pouvoir, assisté de Joseph Bonaparte, d'Emanuel-Joseph Sieyès, de Roger Ducos, de Joachim Murat..., celui-ci dynamita littéralement la Convention. Il faut arrêter de confondre le « Droit » et la «Loi ». Aux « folliculaires » qui collent une étiquette de « dictateur » sur le front de Nicolas Maduro, nous conseillons la lecture du « Manifeste du parti communiste », « La critique du programme de Gotha » et « La guerre civile en France » de Karl Marx.

Le théoricien écrit dans le « Manifeste du parti communiste » :

« Les armes dont la bourgeoisie s'est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd'hui contre la bourgeoisie elle-même. La bourgeoisie n'a pas seulement forgé les armes qui la mettront à mort; elle a produit aussi des hommes qui manieront ces armes, les ouvriers modernes, les prolétaires. »

Le mot « violence » revient constamment dans les textes de Karl Marx.

À cause des « autocrates » comme François et Jean-Claude Duvalier, des « mercenaires » comme Henri Namphy, Prosper Avril, Franck Romain, des « domestiques » comme les dirigeants du mouvement des « têtes rasées », les déboires d'un peuple vagabond, errant comme un chien sans foyer, se dévêtissent sans pudeur. Et nous voilà tous devant une nudité sociétale indécente, choquante qui ternit un passé historique glorieux !

Encore ces klaxons d'incertitude
Qui troublent le repos
De mes nuits blanches... !
Toujours ces pensées endeuillées
Qui rapetissent la surface
De mes espoirs déjà étranglés... !
La toccata de frénésie
Emplit le galetas
Où, constamment,
Je tournicote
Dans les flammes
De ma révolte incendiaire.
Sous les vents de la déprime,
Mon dos voûté
Jusqu'aux genoux se courbe.
Mais au moins,
Vers le « Jour »
Qui bientôt se lèvera,
Je marche.
Je marche
Pour « libérer la Liberté ».
Marchons camarades
Pour que les chants de l'aube
Viennent faire tamiser
Les lumières de la vie
Sur les murs ténébreux
De la terreur affreuse.
Viendra le temps,
Viendra le jour
Où main dans la main,
Nous chanterons ensemble
Des chansons de vendange...
Cette nuit-là,
Camarades,
On se grisera de sang
Et de bon vin.

Vive la « Révolution » de la classe ouvrière! C'est tout ce que nous pouvons ajouter.

Robert Lodimus
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Références

[1] Le Festin de Babette est un film danois réalisé par Gabriel Axel en 1987.
[2] En référence au siècle de Périclès.