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Haiti-Observateur : Laurent Lamothe dans le collimateur de la justice américaine pour évasion fiscale et blanchiment d’argent »?

Laurent Lamothe dans le collimateur de la justice américaine?  Global Voice Group, autres sociétés Et personnalités sous enquête


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Par Léo Joseph

SOURCES COMBINÉES, 18 septembre — Plusieurs compagnies de télécommunications dont Laurent Lamothe est le propriétaire conjointement avec Michel Martelly et Patrice Baker sont sous enquête fédérale, qui pourrait éventuellement déboucher sur des poursuites judiciaires. Bien que les autorités s'acharnent à garder le secret de l'enquête, elles n'ont pu prévenir des fui tes toujours possibles dans de pareils cas. Des sources proches des services chargés de faire respecter la loi, aux États-Unis, ont révélé que des anciens décideurs politiques et leurs alliés, voire même des parents, dans certains cas, sont système de surveillance américain. Ce même phénomène s'est produit dans d'autres cas, pour des raisons différentes.

Soupçonné d'évasion fiscale

D'abord, les stratégies de la firme Global Voice Group, entreprise commune de M.Lamothe, de Patrice Baker et de Michel Martelly

Par exemple, les autorités ont décidé de passer au peigne fin le transfert de contrôle de la « One World LLC », une des sociétés de Laurent Lamothe, à la « One World LLC», présente également sur le marché des télécommunications sous le nom NOPIN, distributrice de télécarte dans le monde des immigrants, notamment dans les villes à haute concentration d'Haïtiens, comme New York et à Miami, par exemple.

Rappelons que l'actuel consul général d'Haïti à New-York, Charles Forbin, était le responsable de NOPIN dans cette même ville. Aujourd'hui, il remplit la double fonction de chef de la représentation consulaire haïtienne dans le Big Apple et responsable de la distribution de cartes NOPIN.

Une autre compagnie de Lamothe, « Telco Equipment& Support Services, Inc. (TESS) » détient 50 % des actions de One World Telecom. Tandis que Business Télécommunications Services, Inc. (BTS), une autre société créée par l'actuel Premier ministre haïtien, en possède aussi 50 %. Présentement, Laurent Lamothe et Patrice Baker sont copropriétaires de TESS.

Suite au dernier transfert de titre effectué par Lamothe, 50 % des actions que détenait ce dernier dans TESS sont transférées à son associé Baker. Pour l'instant, Patrice Baker détient directement 100% des actions de TESS, et 50% des actions dans One WorldTelecom.

Les autorités fédérales examinent le timing de ces opérations afin d'établir si le transfert n'a pas été effectué après que Laurent Lamothe soit devenu Premier ministre. Les enquêteurs passent au peigne fin toutes les opérations menées au niveau des compagnies créés par Lamothe en vue d'établir si elles n'ont pas été inspirées par le souci de fuir devant l'impôt.

Des centaines de millions réalisés en Afrique Les enquêteurs américains ont examiné, ou sont en voie d'examiner, les chiffres d'affaires des compagnies de Lamothe, surtout la GlobalVoice Group, dans les pays africains et en Haïti, afin de déterminer si les responsables se sont acquittés loyalement de leurs obligations envers le fisc américain.

Dans un pays comme le Sénégal, par exemple, où aurait été constatées des recettes de l'ordre 30 millions $ en trois mois, à raison de 49% payés comme frais de prestation à Global Voice Group, les autorités fédérales estiment que des centaines de millions auraient été générés par cette entreprise. Toutes proportions gardées et toutes choses étant considérées égales, les responsables des entités fédérales lancées dans cette enquête cherchent à savoir si les gérants et propriétaires de Global Voice Group n'ont pas abusé de la liberté dont ils jouissent en enregistrant leurs entreprises aux États-Unis et en exploitant la clientèle basée sur le territoire américain.

Dans le cas spécifique des compagnies de Laurent Lamothe, les autorités fédérales chercheraient à savoir s'il y a lieu d'initier des poursuites pour « évasion fiscale »et/ou « blanchiment d'argent».

D'aucuns estiment que Laurent Lamothe savait que les Américains étaient à ses trousses, c'est pourquoi, fait-on remarquer, il a joué pieds et mains pour se faire investir de l'autorité exécutive, en attendant de devenir le chef de l'exécutif lui-même.

D'autres enquêtes en cours pour d'autres motifs

On répète dans les mêmes milieux politiques, à Washington, que d'autres personnalités haïtiennes se trouvent dans le collimateur de la justice haïtienne. On cite une kyrielle de raisons pour lesquelles ont été mobilisés les enquêteurs fédéraux.
Selon des informations colportées dans certains milieux diplomatiques, à la capitale américaine, des fortunes colossales ont été bâties par ceux qui dirigeaient et qui dirigent encore Haïti. Après savoir identifié les propriétaires de plus de 300 millions $ USD transférés d'Haïti vers des banques étrangères, une stratégie est mise en place en vue d'identifier l'origine de ces fonds. Si l'on vient à établir que ces millions proviennent du fonds de construction** /reconstruction d'Haïti, il faut prévoir que des hommes et femmes qui avaient et qui ont encore l'occasion d'abuser de la caisse publique ou de l'aide étrangère auront bientôt des nuits sans sommeil.

Ces informateurs ont affirmé que plus d'une quinzaine de personnes, sans compter des menus fretins, sont ciblées par les enquêteurs. Dans le télescope des enquêteurs fédéraux se trouvent des membres de l'actuel gouvernement aussi bien que ceux de celui qui l'a précédé.

Source: Haiti-Observateur

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