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Scandale Panama Paper: Youri Latortue, Laurent Lamothe, Andy Rene, Michel Martelly, Laleau etc… donc la meute Tet Kale

Andy Rene et son chef Laurent Lamothe

Port-au-Prince 28 Avril 2016 [ Tout Haiti] --- Ce qui était un secret de polichinelle se trouve confirmer avec la publication d’un article du Miami Herald (voir ici ) sur l’implication des officiels du gouvernement Tet Kale dans le scandale du Panama Paper qui n’est pourtant qu’à sa première phase de publication. L’un des grands absents de l’article de notre consÅ“ur du Miami Herald Jacqueline Charles est le nom du sénateur contesté Youri Lartotue qui n’est en fait pas présent dans les documents jusqu’ici disponibles mais qui est en train de jouer un rôle essentiel dans « l’aftermath Â» du scandale pour détourner les attentions des haïtiens et éviter qu’ une enquête sérieuse soit menée par une commission administrative indépendante d’audit pour faire la lumière sur les détournements de fonds de Petro Caribe, fonds national d’éducation et bien d’autres encore.

En effet, Youri Latortue a concentré son attention sur la période du gouvernement de Preval Bellerive en essayant de façonner l’opinion publique et montrer que Martelly et Lamothe ne sont que des enfants de cÅ“ur et ne faisaient que continuer la gargotte initiée par Preval et Bellerive. Pourtant,  les documents et faits reproches à Martelly et Lamothe sont frais et disponibles pour une enquête sérieuse. Malgré ses tentatives désespérées du sénateur contesté et de son allié Garry Bodeau anciens employé de Lamothe et maintenant député de Delamas pour detourner l’attention du public, une commission d’enquête indépendante doit voir le jour pour faire la lumière sur les dossiers de détournements de fonds des Tet Kale et établir la connexion avec les entreprises prêtes noms autres que le cabinet panameen Massack Fonsesca et le réseau république dominicaine – Espagne.

Ces documents du Panama Paper ne sont que la pointe de l’iceberg vue l’entendu de la corruption en stéroïde instaurée dans le pays par les hommes du duo Michel Martelly, Laurent Lamothe et pour illustrer la situation et parodier l’ancien Senateur Moise Jean Charles «  O mon dye peyi, sa twò piti pou nèg sa yo, tank yo vòlò .

Andy Rene directeur du centre de facilitation des Investissements ( CFI) qui avait l’habitude de se trimbaler avec un pistolet pour faire pression sur ses employés (voir article de Touthaiti) n’était qu’un simple subalterne de Laurent Laurent qui travaillait à son compte.Pourtant, le premier ministre le plus corrompu de l’histoire nationale a tout nier de même que le maintenant tristement célèbre ministre des finances Wilson Laleau.

Une enquête indépendante doit établir l’étendue de l’implication des Martelly et de leurs alliés dans ce scandale et permettre au pays de tracer un exemple pour éviter la répétition de telles actions criminelles car pour chaque million détourné c’est la condamnation à mort des milliers de paysans qui ne trouvent pas d’engrais pour leur production, les malades qui ne trouvent pas d’hôpitaux pour les soigner, les policiers qui meurent faute de moyen pour les défendre, les élèves qui ne peuvent pas trouver de professeurs compétents, ces derniers qui ne peuvent avoir leurs salaires régulièrement et les étudiants qui ne trouvent pas une université pour approfondir leur connaissance pour préparer leur avenir. Et enfin de compte, un pays transformé en une entité chaotique ingouvernable ou seul les cerveaux brulés et les foux pensent pouvoir investir leurs capitaux.

Tout Hait vous invite à lire un compte rendu par le Nouvelliste sur l’article publié par le Miami Herald

Panama Papers : Andy René, Ralph Pereira, proche de Martelly cités

Andy René, avocat, ex-responsable du Centre de facilitation des investissements (CFI) et Ralph Pereira, un ami proche du président Martelly, sont cités dans les Panama Papers en rapport à un contrat pétrolier à Trinidad-et-Tobago, avec un homme d'affaires trinidadien qui avait reçu une fois un paiement mystérieux d'un million de dollars d'une compagnie brésilienne, Petrobras, au cœur aujourd'hui d'un scandale de corruption, a révélé ce lundi un article de Jacqueline Charles, publié par le Miami Herald, titré « Panama Papers expose un réseau d'intrigues derrière un accord pétrolier ».

Les documents du cabinet Massack Fonseca concernant Haïti montrent comment des gens avec des connexions politiques usent de leur pouvoir pour négocier des accords questionnables pour leur intérêt personnel. L'accord pétrolier dont il est question remonte à 2014. Haïti cherchait à avoir à bon prix 120 000 barils de pétrole par mois non fournis par le Venezuela pour compléter son alimentation. Le pays s'est tourné vers Trinidad-et-Tobago. Alors que cela se faisait en toute discrétion, sans publicité, dans l'ombre, une clique ayant des connexions politiques a manœuvré pour avoir des parts d'actions, ont révélé les documents de Panama Papers, a expliqué l'article de Jacqueline Charles. Il y avait un personnage central, Georges Andy René, directeur du Centre de facilitation des investissements d'août 2012 à février 2014. Dans son rôle de responsable du CFI, Georges Andy René avait travaillé en faveur de la signature de cet accord pétrolier entre Trinidad-et-Tobago et le ministère du Commerce.

Mais Georges Andy René a travaillé avec le cabinet Mossack Fonseca afin de créer une compagnie offshore en rapport pour déposer l'argent des droits exclusifs lié à l'importation de produits pétroliers de Trinidad, a révélé un email datant du 27 janvier 2014. Les documents de Mossack Fonseca montrent que cinq jours avant la signature du contrat pétrolier le 28 juillet 2014, Georges Andy René –qui était à ce moment-là conseiller du Premier ministre Laurent Lamothe- essayait de fonder une compagnie haïtienne en vue de « saisir cette opportunité ». Il voulait avoir des documents pour que Max Alfred Buteau, son associé, ait l'autorité pour représenter Proteus Holding afin de former une compagnie appelée SNIPPS S.A. dans laquelle il a au moins 50 %. SNIPP aurait le droit d'importer du pétrole de Trinidad-et-Tobago. Buteau, un ancien vice-président d'une banque, décrit par Georges Andy René comme « quelqu'un de très connu avec de grandes références auprès des acteurs locaux » était connu des fois pour de mauvaises raisons, a écrit le Miami Herald. En 1988, Max Alfred Buteau a été arrêté par la police britannique pour tentative de soutirer 25,5 millions de dollars à une banque. Plus tard, il a été accusé par le gouvernement haïtien dans une enquête pour corruption durant la présidence de Jean-Bertrand Aristide 2000-2004.

Contacté par Miami Herald, Georges Andy René n'est pas entré dans les détails concernant le rôle qu'il a joué dans la signature du mémorandum d'entente entre les deux pays. En ce qui a trait à ses rapports avec la firme Mossack Fonseca, Georges Andy René a dit qu'il n'avait rien fait d'illégal et avait agi comme un simple avocat. « J'ai représenté à travers les années des centaines de clients partout à travers le monde. Je peux confirmer pour vous que j'ai eu pendant ma carrière des échanges d'un professionnel du droit avec la firme Mossack Fonseca, comme beaucoup d'autres avocats d'affaires », a répondu Georges Andy René dans un email au Miami Herald. « Les communications entre les cabinets d'avocats sont strictement privées et je ne peux pas fournir des détails concernant les fichiers de mes clients », a-t-il poursuivi dans sa réponse au Miami Herald. Cependant, écrit Jacqueline Charles, son rôle parait aller au-delà de celui de l'avocat. Il possède 25 % de Proteus, selon les documents du cabinet Mossack Fonseca.

L'ancien ministre du Commerce Wilson Laleau, techniquement le ministre de tutelle de Georges Andy René, a indiqué que c'est le CFI qui avait porté ce dossier à l'attention du gouvernement. « Andy René était responsable du CFI et le CFI est celui qui a travaillé sur ce dossier », a indiqué Wilson Laleau au Miami Herald. Laleau a dit qu'il ne savait pas que Andy René préparait une opération commerciale dont il tirait profit.

Laurent Lamothe, l'ex-Premier ministre qui avait employé Georges Andy René pour le conseiller sur les questions d'investissement, a lui aussi indiqué qu'il n'était pas au courant de ce double rôle joué par ce dernier. « C'est un grand conflit d'intérêts », a qualifié Laurent Lamothe. Le nom de Kimazou est cité dans l'article. Kimazou a des liens très solides avec Michel Martelly. Le vice-président de Kimazou, Ralph Pereira, proche ami du président Martelly, a aussi été son conseiller informel. Ralph Pereira n'a pas répondu aux questions de Miami Herald. Ralph Pereira était présent à Trinidad-et-Tobago dans le cadre des discussions autour de l'accord pétrolier avec Haïti. Sa firme devait avoir comme partenaire celle de Georges Andy René, SNIPPS. Le nom de Vladimir Laborde apparaît aux côtés de celui de Andy René sur lequel Mossack Fonseca avait demandé de vérifier s'ils n'utilisaient pas leurs accointances politiques pour en tirer profit compte tenu de leur position.

Shruti Shah, le vice-président du chapitre anti-corruption du groupe Tranparecy, a indiqué que lorsqu'il y a des faiblesses en termes de soumission dans les appels d'offres et des gens avec des accointances politiques, cela implique une augmentation de conflit d'intérêts. Quand un gouvernement ne fait pas de soumission compétitive dans les appels d'offres, c'est un signal de corruption en soi, a-t-elle expliqué, ajoutant que « dans le cas d'Haïti, vous avez quelqu'un proche d'un président, d'un Premier ministre ». Il y a une question de conflit d'intérêts, a-t-elle indiqué.

Roberson Alphonse
LeNouvelliste

Voir aussi:

Audio: Haiti Investissement, Georges Andy René Le directeur du centre d'investissement trimballe un pistolet pour faire pression sur ses employés