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La Dissonance Cognitive de Cyrus Sibert Face à la Grève Héroïque du Député Arnel Belizaire

Cyrus Sibert backgroundCyrus Sibert Propagandiste du regime Martelly-Lamothe

Quand la grève de la faim entamée par le député Arnel Belizaire dévoile la dissonance cognitive de Monsieur Cyrus Sibert.

Monsieur Cyrus Sibert, vous avez dit: «De la grève dictatoriale». - je vous réponds, c'est un non sens sémantique! Non seulement en terme d'unités linguistiques et de leurs combinaison, mais aussi en terme propositionnel.

Vous avez dit: «anti-démocratique». - Je vous dis, elle est garantie par la constitution haïtienne fonctionnelle!

Ainsi débute ma déconstruction argumentaire.

Vous n'avez pas su rendre intelligible ce que vous appelez «grève anti-démocratique». Il me semble que vous ayez voulu seulement balancé une composition de mots! Toute fois, vous avez mentionné que le député Arnele Belizaire ne croit pas en démocratie. Je considère cette fraction de phrase comme une argutie.

Étant donné que la dynamique politique fait du duvaliérisme une eau dormante, vous être obligé de faire appel aux démocrates à combattre la pédagogie de la grève de la faim entamée par le député Arnel Belizaire, dans la médiation politico-parlementaire, considérée (par vous) comme négation de démocratie. Cela m'oblige en conséquence à me questionner sur votre lecture de la constitution haïtienne fonctionnelle. Car, me semble - t'il, vous déniez le droit qu'elle confère aux citoyens (individus) de procéder par grève de la faim pour faire valoir ses revendications.

Alors que vous prétendez parler au nom de la démocratie, vous occultez les revendications du gréviste Arnel Belizaire, fondées sur la nécessité de l'égalité de dispositions – fondement de l'État de droit démocratique. C'est déjà la preuve flagrante que vous soufrez d'une dissonance cognitive, monsieur Cyrus Sibert!

Par cette grève, le députe Arnel Belizaire révendique la libération des prisonniers de conscience – politiques.

N'est-il pas vrai que la constitution haïtienne fonctionnelle précise que nul ne peut être persécuté pour sa conscience politique...? Or, c'est en violation des dispositions constitutionnelles et juridiques – formellement même pour tous, que les frères Florestals, en autre, sont incarcérés au pénitencier national. Et la conviction sociale est faite la déçu!

Aussi défend-il un autre principe démocratique, la reddition des comptes. Ainsi, le député exige au parlement la transparence dans la gestion des fonds de l'USAID pour le support au parlement. Le saviez vous que la démocratie dont vous prétendez défendre est exigeante? De même que cette démocratie confère à l'État la prérogative de prélèvement de taxes sur les contribuables, elle lui exige aussi l'obligation de rendre compte aux dirigés. Et c'est dans cette perspective que le gréviste Arnel Belizaire inscrit-il sa démarche. Et elle est démocratique, et ceci sans équivoque.

S'agissant alors du cas de maitre Anel Alexis Josèphe! Est-ce au nom de l'État de droit démocratique dont vous parlez tantôt que ce dernier occupe la fonction du président du CSPJ?

J'ai découvert une autre crise de pensé dans notre propagande: vous avez dit que la grève de la faim entamée par le député est un mauvais précédent pour la démocratie, parce quelle remettrait en cause le principe de la majorité qui prédomine au parlement. Pourtant, l'une des revendications du gréviste est fondée sur le respect de la résolution prise en assemble sénatoriale évoquant la non reconnaissance de maitre Arnel Alexis Josèphe à la tête du CSPJ, car ce dernier ne répond pas aux critères y relatifs.

Par cette grève, le député soulève une question fondamentale: la capacité du «social», particulièrement de nos élites, à rendre compte des contradictions entre un passé désenchanté et un présent un capable de dépasser ce passé. Donc, le député met en jeu le rapport temporel au savoir institué incapable d'agir comme savoir instituant. – la non institutionnalisation de la démocratie. Ici se pose la problématique du rapport aux valeurs démocratiques. Voila que vous avez des dents contre le député Arnel Belizaire, légitime ou pas, vous être incapable à rester invariablement attacher à l'État de droit démocratique. Ainsi, vous faite montre un attachement sélectif à la démocratie – vous voulez contrer les actes qualifiés de négations de démocratie en même temps vous défendez les pratiques obscurantistes du gouvernement.

En outre, votre préoccupation sur la compréhension du député Arnel Belizaire de ses attributions est primaire. En voici: «On se demande, est-ce que le député est d'avis qu'il est doté d'un pouvoir de légiférer? Autrement dit, n'est-il pas investi du pouvoir de proposer des lois pour ainsi changer le cours des évènements» (je me question en passant de quels événements dont vous parlez?)

Le parlement est un sou-champ politique, fondé sur le rapport de force numérique, apriori, et croisé de la dynamique de corruption (en Haïti) et de la marchandisation fonctionnelle (se pa pou san rezon yo rele sèten palmantè sou pewòl!). De ce fait, toute initiative parlementaire d'un parlementaire en opposition est hypothétique, nonobstant la non nuisance politique du «projet» de ce dernier. Étant donné que la mission d'un parlementaire ne résume pas en la légiférassions, la majorité n'a pas toujours le monopole de contrôle de l'actions gouvernementales. Les minorités peuvent inviter et convoquer les membres du gouvernement, suivant la configuration des commissions. Donc, le parlement comme palladium de la souveraineté nationale est aussi une «gaguère-arène». Ceci dit, la mission d'un parlementaire, c'est aussi de bloquer!

In fine, votre incapacité analytique n'est pas de nature cognitive, me semble t'il; elle se réside par contre dans votre passion à construire une image négatif du députe Arnel Belizaire. De même que certaines pages d'histoire présente Dessalines comme un «bandit». Et dans cette perspective vous partez à la captation d'une rente politique, en autre. Ainsi, quand vous avez fait référence à «obamacare», comme-ci la grève du député se veut une opposition à une composante de la politique publique du gouvernement.

Par cette pédagogie de résistance parlementaire, le député Arnel Belizaire a tué dans l'œuf tout espoir de cette législature à vouloir terminer sa course dans les poubelles de l'exécutif! Et le député Arnel Belizaire aura été considéré comme un parlementaire-militant invariablement attaché à l'étique de conviction!

Ronald kenol,
sociologue haïtien
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