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L'ex-ministre Edwin Paraison déclaré "persona non grata" par les ultranationalistes dominicains

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Les représentants d'une soixantaine d'organisations de Santiago ont déclaré persona non grata des militants de droits humains gagnés à la cause des migrants haitiens sans papiers et des Dominicains d'origine haïtienne.

Ces organisations, qui répondaient à l'appel des ultranationalistes dominicains, ont notamment ciblé l'ex-ministre Edwin Paraison, consultant sur les relations haitiano dominicaines et Directeur exécutif de Fondation Zile.

Gonzalo Vargas Llosa, actuel chef de la mission du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiées et fils du Prix Nobel de Littérature Mario Vargas Llosa ainsi que les dirigeants dominicains du Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) sont également la cible des Dominicains qui soutiennent l'arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine.

Le RFJS a récemment condamné la Cour constitutionnelle dominicaine qui a pris une décision "faisant appel à des critères raciaux inadmissibles pour appliquer cette mesure".

"La Junte Centrale Électorale, chargée de l'émission d'actes de naissances et de cartes d'identité, se prépare à créer une liste discriminatoire de personnes qui, ayant été reconnues toute leur vie par l'État comme dominicaines, devront alors être dépourvues de leur nationalité pour cause d'une situation irrégulière supposée au moment de leur naissance.

Le RFJS a par ailleurs souligné qu'en plus de "violer les principes de non rétroactivité de la loi et de sécurité juridique, ce jugement méconnait au moins 15 articles de la Constitution dominicaine et s'éloigne du système de droit international".

Le représentant en République dominicaine du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiées et fils du , bien qu'il se soit régulièrement positionné en faveur des travailleurs migrants haïtiens, a été ciblé à cause de la condamnation publique de la résolution 168-13 par son père l'écrivain Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de Littérature 2010.

Mario Vargas Llosa avait comparé l'arrêt de la Cour constitutionnelle dominiciane aux lois hitlériennes des années 1930.

"En d'autres termes, avait-il écrit, il s'agit de faire payer aux enfants (voire aux petits-enfants et aux arrière-petits-enfants) un délit que sont présumés avoir commis leurs ascendants. Comme au Moyen Age, comme les tribunaux de l'Inquisition, l'arrêt constitutionnel dominicain part du principe que les délits sont héréditaires et se transmettent, par le sang, de génération en génération".

"A la cruauté et à l'inhumanité de ces juges vient s'ajouter l'hypocrisie. Ils savent très bien que l'immigration "irrégulière" ou clandestine des Haïtiens en République dominicaine, qui a commencé au début du XXe siècle, est un phénomène social et économique complexe".

Source: radio Métropole Haïti

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