Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Analyses & Opinions

Kijan moun dekolonize tet yo?

decoloniser lesprit ngugi wa

An rezime, ann di Dekolonizasyon se dezanpran tout savwa ak savwafè opresif nou te aprann nan esperyans anseyman/aprantisaj nou fè yo pou n rive apran lot tip de savwa ak savwafè ki Nan avantaj nou ak pèp Ayisyen an. Yo di: « Lekti se manman tout konesans Â», nan optik sa, gen anpil bonjan literati ki ka ede n nan pwosesis dekolonizasyon an.

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Ayiti - Exit - Aux origines du cordon sanitaire (2 de 8)

Alin louis hall 4Le nœud constricteur des puissances de la traite euro-chrétienne

Par Alin Louis Hall --- Les relations entre les États-Unis d’Amérique et Saint-Domingue, devenue Haïti à partir du 1er janvier 1804, s’inscrivent dans une longue tradition de suspicions, de méfiances, de fourberies et de racisme. Elles se sont surtout forgées dans le pragmatisme froid et cynique des alliances géostratégiques et conjoncturelles. Il importe de remonter à leur genèse pour comprendre que la position américaine vis-à-vis de Saint-Domingue ne branle pas, même après 1804. Si, de 1795 à 1800, le secrétaire d’État américain Thomas Pickering appuie la politique autonomiste de Toussaint Louverture, c’est parce que les Américains sont convaincus que Saint-Domingue dirigé par ce dernier est moins dangereux. Ils redoutent Saint-Domingue autonome et se détachant progressivement de la métropole. Ce raisonnement trouva écho même auprès d’un Thomas Pinckney, représentant de la Caroline du Sud raciste et esclavagiste[1].

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PARADI POU YO; LANFÈ POU TOUT LÒT YO

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Ayiti se yon paradi pou politisyen raketè e yon lanfè pou tout lòt sitwayen ayisyen onèt. Te mwen eksplike m :

Te mwen kòmanse pa ofri yon definisyon operasyonèl de kisa yon raketè ye. Yon raketè se yon endividi ki konstaman—san pran souf—ap chache twou vid nan kèlkeswa sistèm li rantre an kontak. Li fè sa pou li ka deteke kijan pou li fè magouy ak pran avantaj de feblès sistèm lan. Pou yon raketè byen fonksyone, fòk gen twou vid pou li foure kò l epi pou l nannan. Si pa gen twou vid—tankou yon rat—fòk li kreye l. Se sa k fè depi yon raketè parèt nenpòt kote li imedyatman kòmanse ap chache twou vid. E depi li pa wè okenn twou vid, tèt li cho e li malalèz. Se sa k fè tou, an jenral, yon raketè renmen lè gen gè oubyen kawo sosyal nan peyi li ap viv lan. Sa k fè sa ?

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Twou Manti pa Fon (2e partie): Les représentations traditionnelles du pouvoir dessalinien et les nouvelles études anglophones

Silencing the Past Michel-Rolph Trouillot 300

Lawouze taye banda toutan solèy pa leve
                                       (Pwovèb ayisyen)

La publication du livre magistral du regretté professeur Michel-Rolph Trouillot en 1995 a opéré dans le monde académique anglophone un grand tournant dans la recherche sur la Révolution Haïtienne. La parution du livre « Silencing the Past: Power and the Production of History » a marqué le début d’une nouvelle ère d’études et de vérité sur la Révolution Haïtienne. C’est ce que le docteur Joseph Célucien aka Docteur Lou (2012) a qualifié de « Tournant Haïtien » (The Haitian Turn). Durant les trois dernières décennies, il y a eu un méga changement dans l’historiographie de la Révolution Haïtienne. La littérature académique indique, par exemple, qu’au cours de la dernière décennie, il y a eu au moins 392 nouveaux titres sur la Révolution Haïtienne qui sont apparus sur le marché mondial (Douthwaite, 2012). Beaucoup de ces ouvrages—publiés pour la plupart en anglais—ont été écrits à partir de sources et de documents d’archives trouvés en Haïti, aux États-Unis, en France, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne et ailleurs. Nous tenons à préciser que Gérard Mentor Laurent demeure jusqu’à date l’un des rares historiens haïtiens à avoir utilisé des documents d’archives dans son récit historique (Hector, 1993). Ce n’est donc pas un hasard qu’il soit le premier historien haïtien à avoir lavé le nom de l’empereur dans le dossier de l’assassinat des époux Bélair. 

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Twou Manti pa Fon: Les représentations traditionnelles du pouvoir dessalinien et Thomas Madiou

dessalines haiti

Lawouze taye banda toutan solèy pa leve
                                       (Pwovèb ayisyen)
 

Les premiers historiens haïtiens, communément appelés les classiques, étaient tous de grands privilégiés. Certains à cause de leur couleur et de leur statut social ont pu vivre de beaux jours dans la colonie; d’autres ont passé leur jeunesse en France loin de l’enfer du système colonial esclavagiste. Ils ont vécu parmi les Français, se sont bien intégrés et faits des amis, et ont reçu la même instruction que ces derniers. Ils ont été formés pour penser comme eux, voir comme eux, parler comme eux et, par conséquent, écrire l’histoire avec des méthodes et des perspectives similaires. L’éducation française — et surtout le fait pour eux de puiser chez des historiens colonialistes et esclavagistes — a mis en nos premiers historiens le même regard raciste et sexiste de leurs homologues français.  À ce sujet, Pompée Valentin Vastey ou Baron de Vastey a affirmé ce qui suit : « Il faut garder à l'esprit que ces historiens n'avaient rien pour les guider, sauf les déclarations fournies par les Blancs, dans lesquelles les faits et les événements étaient le plus étrangement brouillés, la vérité était exposée sous un faux jour…»

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Ayiti - Exit - Aux origines du cordon sanitaire (1 de 8)

Par Alin Louis Hall --- Il est difficile de rester indifférent, même d’un point de vue purement détaché, libre et libéré, par rapport au cynisme de la veuve noire et des apprentis croquemorts qui tentent une métamorphose posthume du bonhomme banane. On ne voit vraiment pas ce qui les empêche de répandre qu’il a tourné l’eau en vin le jour de l’inauguration du barrage de Marion. Là s’origine une opportunité pédagogique pour faire avancer les recherches sur le rôle des émotions dans la dissidence cognitive. Évidemment, dans une société de fausse valeurs, de sentiments et de ressentiments, la distorsion des subjectivités canonise les « ingé-niais». Nous mettons ici les projecteurs sur les « dokto– rats » qui sont devenus les bêtes de somme de la « caravane du faire semblant ». Il importe de dénoncer la sublimation de la bêtise pour maintenir l’ordre cannibale du « cadavériquat ». La moindre velléité de changement est réprimée. La classe moyenne intériorise la plongée dans la sauvagerie.

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