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Démission de Gregory Mevs: ou l'effondrement et la déroute de la stratégie économique du régime Martelly-Lamothe ?

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Nous assistons sous nos yeux à l'effondrement et la déroute de la stratégie économique du régime Néo-Duvaliériste et Néo-dictatorial de Martelly-Lamothe après la révocation de Andy René de la ( CFI) Centre de facilitation des Investissements et la démission subite de Gregory Mevs co-président avec bill Clinton du Conseil Consultatif présidentiel pour le développement le remplaçant de l'infâme CIRH Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti . Mais, la grande question est la suivante quelles sont les veritables raisons de la démission de Gregory Mevs ?

Tout Haiti vous invite à lire un texte de Frantz Duval sur l'étouffement et la déroute de la stratégie économique du régime en place.

La machine de l’investissement est-elle en panne

Dans le même mois, le président de la République, Michel Joseph Martelly, fait le tour des grandes capitales occidentales avec en bouche le discours en boucle de l'Haïti ouverte aux investissements, pendant que le Centre de facilitation des investissements et le Conseil consultatif présidentiel pour le développement économique et l'investissement (CCPDEI) perdent leur tête.

Il n'y a pas quinze jours, Andy René, troisième directeur général du Centre de facilitation des investissements (CFI) a été débarqué de l'organisme qui ne garde pas ses directeurs plus d'une année depuis qu'Haïti is open for business.

Le dernier jour du mois de février, c'est la copie de la lettre de démission de Grégory Mevs qui circule. Le coprésident du Conseil consultatif présidentiel pour le développement économique et l'investissement jette l'éponge. Cela arrive pendant que la dernière visite au pays de Bill Clinton, autre coprésident du CCPDEI, s'est déroulée sans faste.

Que se passe-t-il ?

Depuis les années 70, les organismes chargés de favoriser les investissements en Haïti ne brillent pas. Leurs résultats sont rarement au niveau des attentes minimales. On ne saura jamais si c'est le climat ambiant, les moyens insuffisants ou le leadership de leurs patrons qui n'entraînent pas assez le moteur ni ne suscitent l'appétit des investisseurs étrangers. Les investissements directs étrangers ne comptent pas fleurette à nos charmes et potentiels autant que nous l'aurions souhaité.

Haïti ne sortira pas de l'ornière du sous-investissement sans des apports de capitaux étrangers, mais ne se relèvera pas non plus sans l'initiative locale. Il faut un savant dosage d'incitation pour attirer les nouveaux acteurs sans pour autant décourager ceux qui sont déjà sur place et qui peuvent faire plus.

Les dernières tournées du président Michel Joseph Martelly aux USA, en France, en Italie et en Belgique ont souligné l'absence dans son équipe de joueurs locaux en recherche de marchés à l'extérieur. Nous n'irons pas loin avec des investisseurs en quête de résultats rapides et de bénéfices à expatrier au plus vite. Nous n'irons pas loin non plus avec des hommes d'affaires à l'abri de la concurrence mondiale.

Les nouveaux patrons du Centre de facilitation des investissements et du Conseil consultatif présidentiel pour le développement économique et l'investissement doivent réconcilier les Haïtiens, aussi petits porteurs de capitaux soient-ils, avec le marché haïtien comme ils doivent séduire les capitaines étrangers avec les délices de notre marché pour les porter à jeter leur dévolu sur nous.

Haiti is open for business, cela doit être dans les deux sens, aussi open pour les étrangers que pour les nationaux tant de l'intérieur que de la diaspora.

Frantz Duval
Source: Le Nouvelliste
28 février 2014

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