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Michel Joseph Martelly ! Un président qui dit toujours OUI, mais jamais QUAND ?
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- Catégorie : Opinions
- Publié le vendredi 25 avril 2014 00:42
Michel Joseph Martelly est le seul président qui dit toujours Oui, mais jamais Quand. Oui à l'environnement, mais Quand? Oui à l'état de droit, mais Quand? Oui aux élections, mais Quand? Oui à l’électricité 24 sur 24, mais quand? Force est de remarquer que le chef de l'état pense réaliser des élections seulement au cours de sa quatrième année au pouvoir: 2011, 2012, 2013 ( Nad Marinad ), peut-être 2014 ! Et pas sûr pour 2015. La faute à qui?
Dans son message préenregistré avant son départ samedi après-midi pour Taïwan et diffusé dans la soirée du même jour, Martelly lance un insolent ultimatum au Sénat où les hostilités sont ouvertement déclarées contre le Corps Législatif pourtant un des garants de la Souveraineté Nationale. Tèt Kalé, prétextant ignorance de la Constitution, se félicite, selon les termes de « l’accord », d’avoir « installé » les juges de la Cour des Comptes (ce qui d’ailleurs ne relevait pas de sa compétence ni de celle du premier ministre). L’exigence constitutionnelle faite au président se limite seulement à la publication, dans le journal « Le Moniteur », de la liste des dix (10) conseillers élus constitutionnellement par le Sénat à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif.
A noter, il a fallu six longs mois au président pour se conformer à cette prérogative exclusive du Sénat consacrée par la Constitution. Semble-t-il, avec cette folie de supériorité dont souffre le président, « Jwet la genle pwal gate ».
Si jamais Tèt Kalé s’aventurerait à mettre en application l'Accord dit de El Rancho ou « Bénédiction du mal » comme promis, cela va sans dire qu’aucune loi ne sera plus jamais votée au parlement, pas la peine de soumettre un quelconque budget au Corps Législatif. D’ailleurs, la ministre de facto de l’ Économie et des Finances MCJM, n’ayant pas reçu la décharge obligatoire du Parlement selon les vœux de l’article 172.1 de la Constitution amendée, n’est pas constitutionnellement habilitée à faire le dépôt du budget révisé déjà en retard de 7 mois pour l’exercice fiscal 2013-2014 et l’exposé des motifs devant la Chambre des députés selon les prescrits de l’article 111.2 de la Constitution.
En dernière heure, on apprend qu’elle a fait le dépôt dudit budget pour l’exercice 2013-2014 à la chambre des députés sans faire l’exposé des motifs qu’elle juge superflu. La chambre des députés, semble-t-il, l’a reçu sans réserves comme fut le cas pour la Loi Électorale soumise par l’Exécutif pour être amendé en dehors des normes constitutionnelles. Au Sénat, dernier rempart contre les violations de la Constitution, très certainement ce budget sera probablement irrecevable comme semble être le sort pour les amendements de Loi Électorale par l’Exécutif. Par ailleurs, on suggère que le sénateur Steven Benoit annonce officiellement son retrait du « comité de suivi » où son absence a été nettement remarquée. Son mutisme ou mépris témoigne qu'il n'a rien à voir avec ledit comité qui se prend pour un super parlement, agissant au nom du « peuple » n’est-ce pas Me Févry ? En aucun cas, un sénateur (Desras ou Benoit) aussi compétent qu'il soit ne saurait décider unilatéralement au nom d’une assemblée réputée et de fait souveraine.
S’il en était ainsi, depuis belle lurette Lamothe ne serait plus premier ministre. Si le gouvernement s’était réjoui et félicité que 3, 4 et 5 sénateurs sur 20 avaient pu accorder un vote de confiance à trois de ses ministres, comment peut-il se plaindre aujourd’hui à travers Kedlair Augustin et son boss Michel Brunache du pouvoir constitutionnel, excessif ou pas, d’un groupe de six sénateurs patriotes qui exigent du gouvernement le respect intégral de la Constitution avant de tenir séance sur un possible amendement d’une loi électorale jamais utilisée. Le quorum indispensable et vote de 16 sénateurs sur 20 ont convenu merveilleusement bien, depuis mai 2012, au Premier ministre Lamothe et à ses ministres se sentant à l’abri de tout vote de censure et à la non-obligation de répondre aux invitations ou convocations du sénat quand ils veulent. A présent, le gouvernement se plaint d’un apparent « blocage » d’une « minorité » de six (6) sénateurs totalement dans leurs droits constitutionnels de refuser d’amender une loi électorale en l’absence d’un Conseil Electoral Provisoire seul habilité à soumettre à travers l’Exécutif tout projet d’amendement de ladite loi. Ces sénateurs ne sont pas responsables que l’Assemblée à laquelle ils appartiennent a été réduite à 20 membres selon la volonté délibérée de l’équipe Martelly/Lamothe. Le gouvernement ne savait-il pas : « sak te bon pou chien blan an li bon tou pou chien nwa ».
Le parlement étant une force de blocage constitutionnellement, donc il existera toujours une dictature soit de la « majorité » ou de la « minorité » selon la conjoncture ou les manœuvres déloyales d’un gouvernement comme on fait le constat présentement.
Mr Brunache, où étiez-vous quand une « fameuse minorité » de 3, 4 et 5 sénateurs sur 20 ont pu accorder respectivement un vote de confiance à votre ministre de l’Intérieur, à votre successeur au ministère de la Justice et finalement à votre ministre des Affaires Étrangères ? Les six (6) que vous osez appeler une « minorité » ne font qu’appliquer la loi tout en vous donnant une leçon de tactique parlementaire, allez relire la constitution pour vous édifier car votre boss, Mr le porte-parole, n’est pas trop brillant quand il s’agit d’affaires constitutionnelles ou de manipulation de chiffres (on y reviendra).
Pour renvoyer un premier ministre ou ministre il faut au sénat 16 votes pour le renvoi, tout comme pour tenir séance il faut un quorum de 16 sénateurs pour discuter de possibles amendements de la loi électorale. Dura lex sed lex !
Shalom.
Dieudonne Saincy.
DS
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